vendredi 23 janvier 2015

Les murs de Talabheim - partie 3

Marilyn Manson Apocalypse.

Marylin Manson burning like Hell
Nous voilà de retour à Talagaad et quelque chose a changé dans les rues de cette cité au pied du cratère. Les gens sont nerveux, apeurés. La cape de la fatalité semble être tombée sur les épaules de chaque habitant.
Nous découvrons au détour du ruelle, ici une mère tenant son enfant toussotant dans ses bras, là un vieillard éructant dont la peau se parsème de tâches grises. Nous comprenons la cause de l'ambiance générale. Ce soir faut pas espérer la fête à Neuneu (N.B. : Dieu des bardes).
Luka Brasi nous quitte pour s'occuper d'affaires personnelles pendant que le reste se dirige vers l'auberge de l'Anguille bien déterminé à recevoir la paie et les laissé-passers durement gagnés.
Nous entrons dans un bar quasi désert. Le tenancier nous accueille fraîchement. C'est vraiment la crise ! A croise que François Hochlande est devenu gouverneur de la région !
Il nous explique que le Conseiller Hohenhole s'est retranché derrière les murs de Talabheim dès que la ville a décidée de fermer ces portes aux souffreteux de l'extérieur. Ils ont qu'à crever avec justice à l’extérieur.
Pour ce faire payer, il faudra se rendre à l'hôtel de police local.
Qu'à cela n'y tienne, nous y filons pour trouver les gens d'armes retranchés dans leurs locaux, peu enclin à ouvrir à de potentiels contaminés. Nous agitons sous leurs nez, planqués en haut de leur fortin, les contrats que nous a remis le Conseiller. Finalement le gradé descend nous ouvrir, vérifie nos identités et nous donne argent et laissé-passers, valables 2 semaines ! Les portes de la cité étant aussi close que l'esprit d'un fondamentaliste, je regarde le papier en tentant de juger sa texture en cas de besoins pressants.
Rats maousses
Nous convenons de nous séparer à la recherche de solutions ou autres...
Je m'en vais en quête d'un bon apothicaire. On m'indique le cador du coin en maître Windenhoft. Je connais rapidement son adresse mais trouve porte close. Après discussion avec un boutiquier de la rue, je décide de revenir le soir.

Partout dans la ville, on peut surprendre des rats d'une taille improbable s'enfuyant à contre-cœur dans les entrailles de la cité.

Après avoir traînassée dans Talagaad, je retourne chez le rebouteux. Il semble qu'il n'y ait toujours personne mais la porte n'étant pas verrouillée, je me risque à l'intérieur sans trop d’inquiétude quant aux probabilités de me faire agresser par un vieillard cacochyme.
La fin du monde ! La fin du monde !
Je me dirige rapidement vers la seule pièce où peine à éclairer une bougie sur le déclin et découvre le cadavre assassinée du chercheur, un étrange arme plantée dans la nuque.
Je ne touche à rien, prend le manuscrit coincé sous sa main encore crispée sur la plume et file par l'arrière du bâtiment, discrètement. Puis je rejoins prestement mes camarades à l'Anguille pour leur narrer mes aventures et que Hans puisse compulser les écrits du décédé (vu que c'est le seul qui sait lire).
Nous décidons d'y retourner ensemble, avec la garde - qui se fait bien tirer l'oreille pour oser sortir de la caserne. Pendant qu'un garde, ayant eu la bonne idée de vouloir retirer l'arme du corps, agonise sur le sol sous l'effet d'un poison, deux doigts quasiment tranchés, nous fouillons plus avant et ramassons une missive.

Sur le retour, nous croisons Marilyn Manson tentant de convaincre le quidam de la fin du monde, accompagné de ses disciples fanatiques et flagellants. Des prêtres de Morr en baguenaude !
Beuglant qu'il faut éradiquer sans attendre hommes, femmes, enfants à la moindre expectoration douteuse, le zélateur appuie son propos de quelques lampées de kérosène et d'une immolation réalisée dans les règles de la folie profonde.
Après quoi, La Brisure est pris d'une quinte de toux - surement les vapeurs toxique de l'autre timbré qui finit de s'éteindre - et nous subissons l'attaque des clochards de l'apocalypse !
Nous leur expliquons rapidement et définitivement que si l’existence est arrivée à son son terme, eux d'abord !

Une fois au calme, il se trouve que le petit mot griffoné est signé R. Nierhaus en qui je reconnais l'officier en charge des portes du Taalbastion, seule entrée de Talabheim, actuellement closes.


Dans le manuscrit, Hans comprend que l'apothicaire travaillez d'arrache-pied sur la peste grise. Il avait découvert que la maladie avait déjà frappée une autre ville il y quelques décennies mais sans la virulence et la mortalité actuelle. Il soupçonnait une manipulation volontaire de la maladie d'origine et une contamination par l'eau.

A suivre...


vendredi 9 janvier 2015

Les murs de Talabheim - partie 2

La vérité est ailleurs.

Nous voilà donc à Talagaad. Et c'est un peu la confusion. Certains vont s'inscrire à la porte de la ville afin d'enclencher les démarches administratives pour accéder à Talabheim pendant que d'autres, comme moi, pense qu'il faudra trouver une solution "alternative" si l'on ne veut pas y passer sa retraite.
En désespoir de cause, nous accompagnons La Brisure Chez Skully, une auberge d'un style un peu particulier. Là, nous rencontrons Skully, le patron alfling libertin, a qui notre Luchadore devait remettre une coquette somme d'argent qu'il s'est fait faucher lors de l'épisode précédent. Notre hôte libidineux et priapique se montre charmant surtout avec moi.
Il nous reçoit dans son bureau qui tient d'avantage du boudoir, nous entretient de la situation de la ville, des combats de catch qu'il organise dans son arrière salle pendant que deux demoiselles se livrent à des plaisirs saphiques sous notre nez.
Il nous informe aussi que l'on peut accélérer notre accès à la ville par le biais du Conseiller Hohenhole qui engage des mercenaires pour escorter des villageois dans leur village natal. La ville menant une politique de nettoyage des les étrangers.
Sorland Hohenhole
Nous nous rendons donc à l'Anguille, un autre estaminet où se fait l'embauche. La file des péquenauds est longue. Considérant notre valeur, nous doublons tout le monde qui devant nos armes ne moufte pas. Mis à part un nain, visiblement habitué à la filoche, qui nous emboîte le pas. Il se présente, Rhundil Thorgrimson et nous reconnaissons le nain qui avait fait un esclandre à l'auberge de La Grenouille Frétillante (cf partie précédente), évitant ainsi le cachot et le vol.
L'entretient d'embauche est rapide, Hohennole étant ravi d'avoir des professionnels pour sa mission
en lieu et place des traînes savates qui lui font perdre son temps depuis potron-minet. De plus les recommandations du juge Konrad Jotun nous assure une aura de respectabilité de bon aloi.
Le salaire est correct et sera bonifié de laissé-passer pour Talabheim pour chacun d'entre nous.
Affaire conclu, nous prenons livraison dès le lendemain matin d'une 100ène de villageois, plus une 10ène de Hochlanders, que nous devons raccompagner à leur village natal de Breittbag.
Le voyage durera 1 semaine aller retour. Nous prenons la route au nord du cratère, la route du sud étant, selon nos informations le lieu d'échauffourées avec des peaux vertes. Le périple commence sans encombre si ce n'est la toux persistante qui s'étant au fil des jours dans les rangs de nos pécores.
Seul Rhundil confond...
Le deuxième jour, alors que nous arrivons au sommet d'une côte, nous apercevons 3 formes démesurés venant à notre rencontre à bonne allure. ce sont 3 ogres qui souhaitent nous délester de quelques âmes en guise de casse-croûte. Nous refusons comme il se doit et engageons le combat pendant que nos pèlerins s'égayent en hurlant dans les alentours. Les créatures étant coriaces, nous ciblons leur chef qui décède assez rapidement sous nos coups. A notre grande surprise et soulagement, ses deux comparses mettent les pouces, la viande fraîche de leur leader étant à leur yeux aussi bonne et moins coûteuse que nos villageois.
Nous voilà à présent à courir la campagne à la recherche des traînes misères qui se sont enfuis dans toutes les directions comme autant de brebis terrorisées.
Une fois la troupe au complet, nous subissons leurs nombreux remerciements. Cet épisode aura enfin gagné leur confiance et repartons du pas léger du héros vers notre destination.
Après une bonne nuit de repos, nous découvrons malheureusement qu'un jeune couple s'est fait déchiqueter dans la nuit par ce qu'il semble être une bête sauvage.
Mais à y regarder de plus près, mon instinct de pisteuse me fait douter. J'y vois plutôt une sombre mise en scène mais impossible d'en découvrir plus.
La toux s'étend dans les rangs accompagnée d'étranges tremblements dans les membres et de taches grise sur la peau. Les premiers décès surviennent alors que les Hochlanders semblent échapper à l'infection.
Nous arrivons au village de Breittbag où le retour des villageois et leurs sauveurs sont dûment fêtés par les quelques familles restées sur place.
Nous repartons pour Talabheim le lendemain, par la même route, inquiet de voir la maladie s'étendre lentement parmi les habitants, constatant toujours que les Hochlanders semblent immunisés et personnellement, encore plus inquiète de voir que j'ai choppé le microbe.

A suivre...