vendredi 8 mai 2015

Les murs de Talabheim - partie 10

Assaut sur le Temple de Sigmar Lerdammer



Arnulf l'énervé
Nous voilà en vue du Temple de Sigmar, traînant péniblement nos carcasses éclopées ainsi que le Sergent Dieter toujours dans les choux.
Un soldat lourdement armuré et équipé d'un marteau de guerre nous fait des signes empressés, nous intimant de rentrer à l'intérieur du temple monumental, renforcé de plaques de métal.
Nous passons la porte cyclopéenne de facture naine pour nous retrouver dans un rez-de-chaussée colossal marqueté d'or et de Gromril (un métal aussi rare qu'indestructible). Un trône démesuré siège au fond. Pendant qu'Arnulf, le garde de Sigmar, referme l'entrée, nous apercevons quelques civils apeurées dont un nous tournant le dos, comme prostré dans un coin du bâtiment.
Nous demandons au militaire, qui semble ne pas avoir inventé le fil à couper l'eau chaude, s'il y a des moyens de se soigner. Il nous indique deux prêtresses de Shalia.
Sans plus attendre, je m'approche d'elles et leur explique rapidement mon état. La plus âgée entame une prière puis elle sort une grosse fiole contenant des sangsues. Elle en saisit une et l'enfonce dans ma blessure, je ressens une douce chaleur, la douleur disparaît, un gout sucré envahit ma bouche et ma plaie se referme. Je me sens comme neuve.

Des coups puissants et sourds martèlent alors la porte de l'édifice.
Le Temple de Sigmar Lerdammer

Mes compagnons allongent Dieter pendant que je remercie sincèrement les deux sœurs. Je laisse Luka et sa colonne vertébrale en miette ainsi que Hans et la masse de chair sanguinolente qui fut sa main, faire la queue et m'en vais voir à une meurtrière ce qu'il se passe dehors.

Luka se fait rafistoler magiquement juste après moi et, curieux, va à la rencontre de la mystérieuse personne en contemplation du coin du temple. Elle se révèle être une belle jeune femme blonde se présentant sous le nom d'Ermold le Noir ! (Cf épisodes précédent)
Ermold professionnelle en méditation
Une conversation débute. Malheureusement Luka a une mémoire uniquement à court terme. Il se rappelle vaguement et aléatoirement des noms, lieux, événements et s'ensuit une conversation surréaliste de laquelle il ne ressort rien, ni d'un côté, ni de l'autre. Il rejoint le groupe, résolu à revenir plus tard avec l'un de nous.

Sur le parvis du temple, je vois une centaine de skavens accompagnés de 6 énormes rat-ogres de cinq mètres dont les bras ont été remplacés par des couteaux. Ces énormes monstruosités semblent hébétés alors que trois de leurs petits compatriotes les incitent hargneusement avec des fouets à neuf queues. Le reste des skavens restent à distance des rongeurs mutants comme s'ils se méfiaient de leur réaction sauf une équipe de 10, maniant le bélier contre l'huis. Enfin trois rat-ogres se mettent péniblement en mouvement pour les rejoindre.

La Brisure constatant la situation demande à Arnulf du matériel de combat et notamment des armes à distances.
"Sigmar, des armes à distance, mais vous rêvez ! Ce n'est pas comme ça qu'on rend gloire à notre Dieu. C'est au contact, éclaboussé du sang de nos ennemis !" se gausse sans vergogne la soldatesque.

Visiblement pas convaincu par cette réplique, déçu, Günthar se met en quête de l'armurerie du Temple afin de trouver de l'équipement sérieux.
Nous apprenons incidemment qu'il en reste peu car toutes les troupes du temple sont soit sorties de la ville (!), soit ont rejoint le manoir de la Comtesse. Le plan d'Assorak semble avoir convenablement fonctionné à notre grand dam.
La Brisure récupère Luka et prennent la direction du magasin, avec l'espoir d'en ressortir avec des armures et des armes dignes de la guerre qui frappe à notre porte.

A ma meurtrière je constate que les trois rongeurs géants arrivent à l'entrée du temple sous les coups répétés et les couinements stridents de leurs contremaîtres. Ils commencent à frapper la porte du temple sans plus d'effet que d'amplifier le bruit causé par le bélier. La bâtisse massive n'en à cure. Les deux autres énormités n'ont toujours pas bougés, restant à l'écart les bras ballants. Les skavens normaux attendent, inquiets de la présence de leurs colossaux cousins.

J'encoche mon arc, vise et ma flèche vient se planter durement dans le torse d'un des maniaques du fouet qui tourne sur lui-même mais ne décède pas.
Rat Ogre
Je ne me précipite pas, respire, vise et m’apprête à m'occuper de son confrère valide. Je transperce son bras gauche. Ils se mettent à couvert derrière la masse des géants.
Je me déplace vers un autre point de vue plus propice.
Je me rend compte, ainsi que mes comparses, que nous sommes les seuls défenseurs ! Ça nous avait échappé, mais à part Arnulf posté à la porte, il n'y a, à nos côtés, que des civils apeurés et la magicienne qui médite dans son coin. Un frisson parcourt nos échines.

Dans la réserve presque vide, Luka et La Brisure s'équipent, l'œil brillant, devisant sur les armes appropriés et leur capacité homicide avec un vif intérêt pour la morgenstern !

Finalement, nos deux guerriers sortent du magasin de bonbons et m'amènent une cote de maille complète. Puis, ils organisent la résistance, demandant aux quelques pécores présents de rassembler au deuxième étage meubles lourds, alcools forts et bonbonnes d'huile. Arnulf en profite pour nous donner une potion de soins contenant le Sang de Sigmar !
Puis les deux farceurs de combat foncent dans les étages, un sourire enfantin aux lèvres et les bras over chargés d'armes lourdes et contondantes.
Je passe rapidement l'armure, n'ayant plus de protection depuis l'explosion de la barricade à l'épisode précédent. Malheur ! Je ne peux plus bouger ! Lever un bras pour tirer à l'arc relève de l'exploit herculéen ! Le métal c'est trop lourd. Pestant contre la perte de temps, je pénètre en furie dans le magasin qui est juste à ma droite, jette la maille et m'équipe frénétiquement d'une cuir complète avant de me ruer à la suite de mes deux compères.

A présent, sur la place, une trentaine de skavens s'acharnent au maniement du bélier, aidés par les trois rat-ogres qui martèlent l'entrée alors que les deux autres baguenaudent de maison en maison pendant que le responsable de cette brigade ratophile s'éreinte à les cornaquer vers le lieu de l'action avec force de coups de fouet de couinements exaspérés.

Une heure plus tard, tout est prêt sur le toit et Luka et La Brisure commencent leurs expériences balistiques. Ils lâchent un marteau de guerre sur les assaillants et avec l'aide de la gravité, explosent littéralement les rongeurs qui se transforment immédiatement en rat-bougris.
Dans le même temps, j'occis à l'arc les deux contremaîtres déjà blessés. Dès lors les trois rat-ogres deviennent désœuvrés et l'un deux écrabouille un skaven à sa portée avant de l'éplucher et de le boulotter !
Le lancer d'armes lourdes et d'huile se poursuit jusqu'à ce que la troupe s'enfuit, abandonnant le bélier et les cadavres.
Luka, Günthar et Hans en profitent pour faire une sortie afin de récupérer les flèches et les armes répandues sur le parvis pendant que du toit je les couvre.
Puis nous allons reprendre la conversation avec Ermold le noir. Nous lui donnons toutes les informations à notre disposition mais rien n'en ressort d'éclairant sur l'objectif des ennemis.

Soudain, Hans à une pensée pour notre nain Thorgrimson, absent de notre bande depuis maintenant fort longtemps avec cette métaphore empreint de cynisme : "De toute façon, quand il faut monter la garde, il sait boire !".

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Ailleurs justement Thorgrimson rejoint la barricade du Quartier des Châtelins. Il expose la situation générale de la ville à l'officier responsable qui le croit à peine mais réussit à démoraliser en un instant les troupes. Le sergent l'envoie se coucher au dortoir le plus proche.
Snipers !
Plus tard, on le réveille brutalement, lui ordonnant de s'équiper. Il s'habille donc tranquillement et retourne à la barricade avec hésitation. En haut le spectacle est édifiant. Une troupe organisée de skavens noirs bien costaud, armurés et équipés d'arquebuse de précision attaquent les défenseurs de la ville. Les soldats autour du nain tombent comme des mouches. L'impact des projectiles brillent d'une lueur verte malsaine dans les plaies béantes. Le sergent exhortent ses troupes à tenir leur position.
Tout à coup, une vibration sourde emplit l'atmosphère suivie d'une lumière aveuglante verdâtre. Les cadavres bougent alors légèrement et de leurs blessures sortent des tentacules d'un vert maladif ! L'une s'agrippe aux jambes du nain. Les soldats paniquent malgré les injonctions du sergent et s'enfuient. Thorgrimson tranche le diverticule et commence à jeter frénétiquement les cadavres au bas du monticule pendant que les décédés se voient recouverts de fongus jaunâtres ou de tentacules fouettant l'air au hasard.
Mais, vision d'horreur, au bout de l'avenue apparaît Asorak Œil d'Acier accompagné de Gougoula Skell qui réveille les morts, skavens comme soldats, d'un seul contact. Les zombies loin d'être amorphes, se mettent à courir vers les défenseurs.
La Peste et Le CholéRat
Le sergent hurle le repli qui prend forme d'une débandade chaotique alors que les troupes d'Asorak avancent posément et s'emparent progressivement de la ville.
Impuissant, Thorgrimson fuit derrière le sergent au moment où, après un crépitement électrique, la barrière subit de nombreuses explosions.
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Alors que nous sommeillons au premier étage, Arnulf vient nous tirer de nos couches à la militaire, en gueulant sa mère. Nous constatons que la place du temple est à présent noire de Skavens. Sur les toits, des snipers rats sont en position. Immédiatement nous descendons fortifier l'intérieur de la porte mais alors que l'aube pointe, une clameur enfle à l'extérieur ! Les assaillants scandent quelque chose et s'écartent en une sorte de haie d'honneur révélant au bout de la place le techno-mage et sa lance à plasma. Son arme crépite de plus en plus rapidement et le silence se fait brutalement. C'est la merde !

Techno-rat-mage
Je me remémore en un instant l'explosion, mon envol et ma chute. J'encoche une flèche, vise par une meurtrière et touche l’affreux au poitrail. Il réplique immédiatement avec son arme magique. Le temple tremble un peu, résonne d'une choc sourd tonitruant et la porte cyclopéenne se dégonde légèrement.
Dans l'instant, les skavens entrent en masse par l’entrebâillement, se piétinant, griffant et couinant. Les camarades résistent mais sont obligés de reculer au centre de la nef. Soudain la horde de rats s'immobilisent, apeurés à proximités des plaques de Gromril.

Sur le toit, Hans bombarde les ennemis à l'arme lourde pendant que j'essaie désespérément de supprimer le techno-mage. Mais blessé, il se cache.

Au rez-de-chaussée, les skavens s'enfuient du temple. Arnulf veut faire une sortie à lui tout seul mais Luka et La Brisure le maîtrise.

Plus loin sur le parvis, un groupe de skavens organise alors un conciliabule avec le rat sorcier qui, de ce fait, sort la tête. Hans me prévient aussitôt et d'une meurtrière du premier étage, il se prend une autre flèche, se planque à nouveau. Soudain l'armée skaven quitte la place en ordre de bataille sauf quatre rangées qui fond le pied de grue !

Nous allons voir Arnulf afin d'avoir quelques renseignements sur la situation. Mais ses explications simplistes sur la peur qu'a inspiré cinq pélugres à toute un armée sont peu convaincantes. Nous songeons que toutes les troupes d'élite sont parties en mission sans lui, et que cela a bien une signification. Nous nous tournons donc vers Ermold et avons confirmation que c'est le caractère sacré du lieu qui les a fait refluer. Elle nous dit également, de manière sibylline, qu'elle sera réellement à nos côtés d'ici quelques heures ou jours !? De son point de vue, peu de lieux peuvent offrir une vraie protection à l'invasion si ce n'est le Manoir de la Comtesse Elise !

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Au même moment, toujours courant et se retournant à peine vers Thorgrimson, le sergent braille : "Au Manoir de la Comtesse Elise, c'est surement le lieu le plus fortifié !"

A suivre...

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