samedi 25 juillet 2015

Hexagon Universe (Marvel version)

Thunderbolds Go !



Bienvenue au Raft, la prison pour super-vilains de l'état américain. On me nomme Opale et j'y suis enfermée pour avoir suivi ce bargeot de Norman Ozborne. Il doit être enfermé dans une cellule pas loin après être devenu totalement fou et détruit Asgard, la cité des dieux vikings.
On vient me chercher dans ma cellule. Je traverse les interminables couloirs de l'établissement dans cette horrible tenue orange de bagnard, sous les propos ouvertement sexuels des détenus, tous mentalement instables.
Dire qu'il y a peu je dirigeais les Avengers en tant que Captain Marvel. Faut croire que j'ai parié sur le mauvais cheval pour passer du côté des gentils. Peut-être même que je le mérite, que moi aussi je suis dangereusement instable ?
Bah ! La chance finit toujours par tourner. Dans la grande famille des "supers", un jour tu es du bon côté, un jour du mauvais. C'est arrivé même aux meilleurs, Tony Stark, Nick Furry, Captain América...

Les beaux restes de l'U.S. Agent
On me conduit jusqu'à une salle de réunion où je me retrouve assis en face de Luke Cage qui est un putain de bon exemple de rédemption politique.
À mes côtés, je reconnais à peine ce naze de Shocker sans le matelas qui lui sert de costume. Et à la place d'honneur, sur son fauteuil roulant, ce qui reste de l'U.S. Agent qui va nous servir la messe. Merde ! il a bien morflé lors du siège d'Asgard. Il a perdu une jambe et un bras mais surement pas sa putain d'arrogance patriotique !
"Je vous propose un deal la racaille commence-t-il. Un moyen de vous racheter de vos méfaits et d'alléger vos peines en servant l'Oncle Sam. Mais avant tout un petit film."
Sur ce, on assiste à la tentative d'évasion d'un obscur compatriote détenu jusqu'à l'explosion de sa tête dans une très démonstrative gerbe de sang et d'os.
"Voilà ce qui arrivera à vos petites têtes si vous essayez de nous doubler et d'abuser de nos largesses à votre égard s'enthousiasme-t-il ! Le S.H.I.E.L.D., sous la direction de Luke Cage ici présent, vous propose de constituer une équipe pour maintenir l'ordre dans notre beau pays. Vous êtes équipés, comme l'autre là, de nanomachines situés au niveau du cou qui nous permettent de vous faire sauter la caboche à distance. C'est une programme de réhabilitation. Si vous êtes bien gentil et gentille votre situation s'améliorera et qui sait, vous aurez peut-être bientôt un chez vous qui ne ressemblera pas à une cellule. Si ça ne vous convient pas, vous pouvez rejoindre vos quartiers dès maintenant..."
Avec le Shocker on se regarde. Bah ! C'est peut-être l'opportunité qu'on attendait. J'ai déjà fait parti d'une équipe, c'est pas mal, du temps que c'est moi qui la dirige. S'il faut faire profil bas pendant un moment pour en arriver là, pourquoi pas. Aucun de nous deux ne bougent.
April Donovan dans sa tenue d'hiver.
John Walker reprend : "Bon vous êtes partant. Super ! Notre problème se situe à Boston. Il y a deux jours nous y avons enregistré un pic de radioactivité puissant mais furtif. Du coup, nous ne pouvons le situer plus précisément que dans le port. La signature correspond à du plutonium. Il se trouve que nous avions un agent de terrain dans le coin qui enquêtait sur une usine chimique du nom de ChemiTherm que nous soupçonnions de ne pas respecter les lois concernant le retraitement des déchets. Cet agent n'a plus donné de nouvelles depuis une semaine. Il s'agit d'April Donovan, une ancienne activiste de Greenpeace, recrutée par le S.H.I.E.L.D. au vu du nombre impressionnant de diplômes en environnement et chimie pour un si jeune âge. Votre mission, conduite par M. Cage, consiste à vous rendre sur les lieux et de connaître le fin mot de cette affaire. Des questions ?"
Non, nous n'en avons pas. Il est clair que ce que l'on nous demande c'est d'être de bons petits toutous aux ordres de Cage.
"Et à propos du transport ? interroge Luke.
- Ah oui ! On a trouvé une solution réplique Walker. Suivez-moi."

Nous récupérons des tenues indécentes pour moi et matelassées pour mon camarade et nous voilà à la suite du roulette Agent jusqu'à un ascenseur. Nous descendons. Luke a l'air étonné. Nous arrivons dans un sous-sol, barré d'une immense porte blindée où nous attend le docteur Pim. Comme quoi on peut inventer Ultron, un robot dément voulant détruire l'humanité, être absous et même trouver une bonne place dans l’administration de notre beau pays. In God we trust ai-je envi de dire.
Ce bon vieux Hank tapote un code sur sa tablette. La porte s'ouvre pour révéler un biotope digne des marais de Floride. Luke a l'air de plus en plus surpris ce qui n'est pas fait pour nous rassurer.

"Je n'irai pas plus loin nous lance ce bon John en désignant son siège un sourire en coin. Je vous laisse au bon soin du Docteur (nouveau sourire). Bonne mission et pas de bêtises... M. Cage compte sur vous. Pas moi ! finit-il en désignant son cou de sa pince métallique."
Homme et chose à la fois.
Nous pénétrons à la suite de Pim dans une atmosphère moite peuplée d'arbres tordus d'où pendent un lichen vivace. Il s'approche d'une vieille souche aux contours bizarres qui à notre grande surprise se déplie, se retourne et c'est l'Homme-chose qui nous regarde du haut de ces deux mètres treize.
S'ensuit une explication scientifique sur le Nexus des réalités que contrôle l'Homme-chose et qui nous permettrait de voyager n'importe où. Luke Cage à l'air déçu et dubitatif. Il s'attendait à un Quinjet je parie et vient de se rendre compte que le S.H.I.E.L.D. considère son idée au rabais.
Hank converse un pendant un moment avec la créature, ou fait semblant, lui montre des choses sur sa tablette puis se tourne vers nous.
"C'est bon. Je pense qu'il a bien compris votre destination. Veuillez vous approcher et entrer en contact avec lui nous sourit-il."
Je serais prête à parier que le gars pense avoir une attitude rassurante, ce qui en dit long sur ça capacité à comprendre les êtres humains. Tu m'étonnes qu'il ait créé un robot psychopathe !
A peine avons nous touché l'espèce de marais vivant et avant que Luke puisse émettre le moindre doute que nous voilà toujours les pieds dans l'eau mais dans un collecteur de la ville de Boston.
L'Homme-chose nous observe ou pas...? On dirait toujours qu'il regarde des choses invisibles de cette manière agaçante qui caractérise également les chats !
Le boss tente d'entrer dans une conversation interethnique avec lui, en vain, et décide enfin de débuter la mission.

Moi dans une pose super stylée.
Sans attendre un quelconque ordre de la part des deux médiocres qui m'accompagnent, je prends de la hauteur. Ah, voler ! Quand on a été retenue en prison pendant plusieurs semaines... Peu de gens peuvent comprendre ce que c'est. Je goutte chaque seconde de cet élévation qui m'amène au dessus des buildings, et repére notre position non loin des docks et des deux grandes cheminées crachant à la face du ciel leurs horreurs chimiques.
Je redescends vers mes deux "camarades" visiblement inquiet de mon escapade. Je leur communique ce que j'ai vu et le chef semble décider de me faire confiance et me laisse repartir dans les airs pendant qu'ils se dirigent vers ChemiTherm à pieds.
Je survole l'usine, aperçois des manifestants faisant le pied de grue devant l'entrée, repère les docks et leurs rangée de containers ainsi que l'éternel bar aux néons criards promettant aux ouvriers une pause liquide avant de rentrer chez eux.
Je rejoins le plancher des vaches au moment ou Monsieur Cage et Dunlopilo Man arrivent au contact de la foule armée de ces sempiternelles pancartes dénonçant l'injustice du monde et l'irrespect des profiteurs.
Ils commencent leur investigation repérant le petit japonais qui semble être le leader et s'approchent de lui d'un pas décidé.
Je lorgne du côté du bar et jugeant qu'ils peuvent se passer de mes services, décolle dans cette direction. Je me pose devant le perron, observe les néons fatigués qui clignotent au dessus de ma tête et entre. Les discussions s'arrêtent brusquement et alors que je m'avance vers le bar, je me délecte des regards qui s'attarde sur ma silhouette et mon déhanché. Je me renseigne sur April Donovan, exhibant une photographie au patron. La beauté nubile de la jeune femme lui ayant imprimé l’œil et la mémoire, il m'apprend qu'elle est venu boire une ou deux fois accompagnée d'un asiatique excité. Sans plus de renseignements à me fournir, il m'invite à me rapprocher des habitués de l’établissement. Je m'attable spontanément à une table occupée par quatre gaillards dont le regard s'illumine. Ils me confirme la présence d'April il y a encore une semaine, le fait qu'elle se renseignait sur ChemiTerm. J'apprend pelle-mêle les difficultés de l'entreprise du fait du blocus tenu par les manifestants, le désœuvrement des ouvriers, les licenciements ainsi que des légendes urbaines sur les monstres des égouts qui enlèvent les gens. Mais pas de piste significative. Je les quitte sur des réflexions concernant la corruption du gouvernement et de la plupart des super-héros qui sont à sa botte. Alors que la grogne est à son comble dans le bar, je m’envole pour me poser sur le toit au moment où mes camarades, ayant terminés leur investigation auprès des sauveurs de la planète, pénètrent dans l'estaminet.
Naoki Sawa contre l'Univers
Le sourire aux lèvres, j'aperçois les ouvriers sortir quasi immédiatement l'air renfrogné, suivit peu de temps après par mes deux collègues assez mécontent.
Je les rejoins. Il me demande ce que j'ai foutu dans le bar. J'élude et nous échangeons nos maigres informations. Mlle Donovan s'était rapprochée de Naoki Sawa, l'asiatique meneur de combat écologique, dans son investigation sur l'usine chimique. Elle n'a plus donné de nouvelles depuis une semaine après qu'elle ait décidé d'aller faire des prélèvements dans les égouts. Hantés par de sombres créatures d'après les manifestants.

Nous décidons d'enquêter vers les docks afin de trouver des pistes plus sérieuses. La nuit est tombée alors que je survole les containers proprement alignés et que je repère au loin des lueurs mouvantes dans un entrepôts au bout des quais. Soudain, deux ombres furtives se glissent entre les énormes rangées de boites en fer. Deux hommes, une pince monseigneur, un cadenas qui saute et les malfrats commencent à fouiller. Je me pose sans bruit sur le toit de la caisse métallique et referme les portes sur les bandits médusés. J'appelle mes comparses qui me suivaient au sol et nous interpellons les deux hommes, apprenons un trafic d'armes et remettons gredins et renseignements à la police que nous avons conviée.
Le Shocker habillé par Épéda
J'indique à Luke les lumières entraperçues et décidons d'y faire un tour. Il s'agit d'une bande de SDF qui s'est installé. Je laisse le chef prendre contact. Passé les premières stupeurs et effarouchements, les laisser pour compte du rêve américain y vont de leurs histoires à propos d'étranges formes humaines traînant aux environs du collecteur des égouts, de disparitions de camarades, notamment celle du
Prof, un clodos cultivés qui s'était volontairement aventuré par là !
Ok ! Y a trop de fumées pour qu'il n'y ait pas anguille sous roches. Nous nous dirigeons résolument vers le collecteur afin d'avoir le fin mot sur ces histoires.

Nous nous enfonçons dans le tuyau et percevons au bout d'un moment des bruits, puis de petits yeux rouges qui nous foncent dessus, accrochés aux visages agressifs de rats humanoïdes.
Le Shocker en envoie valdinguer trois avec une onde sismique pendant que j'en grille deux avec une rafale d'énergie. Alors que Luke attrape le dernier par le collet, un homme se précipite hors de l'ombre pour implorer sa clémence. Il s'agit de Raphaël Vergas, dit Le Prof, qui chemin faisant dans les entrailles nauséabondes de la ville, nous explique sa rencontre avec les rats transformés par les rejets de ChemiTerm, sa capacité unique à communiquer avec eux et l'enseignement qu'il leurs prodigue afin qu'ils cessent de manger des gens comme à leurs premiers jours d'éveil à la conscience. Alors que nous arrivons à une ancienne station de métro qu'il a aménagé pour lui et ses protégés, il nous supplie de les épargner. Mais nous découvrons April Donovan ligotée sur une chaise. Luke exige des explications !
Le Prof alias Maître Splinter
Raphaël a peur de la réaction de la société si elle découvrait l'existence de rongeurs intelligents dans les sous-sols et April ayant découvert le pot-au-rose durant ses explorations, paniqué, il l'a retenue prisonnière ne sachant quelle décision prendre. Aucun mal ne lui a été fait. Il nous propose alors de lui laisser la charge des rats mutants et de garder le secret, contre quoi il nous fera conduire jusqu'à une galerie où une étrange armée habillée en jaune et vert œuvre dans les canalisations.
Pressentant des ennemis bien connue du S.H.I.E.L.D. nous acceptons et demandons que Mlle Donovan soit libérée et reconduite à l'extérieur.
Il appelle alors un de ses "élèves" qui s'approche la truffe au vent et nous salue d'un "Bonjour" impeccable. Bon sang, le rat parle !
Il parle et ne s'arrête plus tout au long du labyrinthe qu'il nous fait parcourir, assoiffé de curiosité sur le monde de la surface qu'il a entraperçu sur la vieille télévision que Le Prof a installé pour les éduquer.

Tremble devant ma tenue !
Au détour d'un chemin, il stoppe et nous indique que les vilains qui ont décimé nombre des ses frères, résident juste au prochain croisement. Alors qu'il rebrousse chemin, le Shocker s'approche discrètement et aperçoit quatre gardes d'Hydra devant une lourde porte blindée. Nous élaborons rapidement une stratégie. Je me rends intangible et traverse les murs à l'instant où le Shocker fait chuter les ennemis par une bonne secousse. D'une rafale d'énergie, j'en cloue certains au sol alors qu'un câble électrique s'étant détaché du plafond sous l'effet du tremblement, grille le reste.
Nous dégageons les corps hors de vue, au cas où quelqu'un s'aviserait de sortir de leur repaire et je m'en vais espionner l'antre du mal, traversant la porte d'acier juste avec ma tête devenue intangible.
Derrière, une vaste pièce métallique digne d'un entrepôt. A gauche des types en blouse blanche contrôlant des rangées d'écrans d'ordinateurs. Plus à droite une douzaine de soldats d'Hydra dans leur tenue hideuse. Et au fond du local, une vaste machine composée d'un grand anneau en rotation faisant penser à l'engin que voulait utiliser Magneto pour transformer tous les Homo sapiens en Mutants, reliée à une sorte de tube contenant une barre de plutonium !
A côté, un borgne me faisant irrépressiblement penser aux villes de Los Angeles ou de New York (?) en grande discussion avec... Electro !!
Snake... Humphries
Je me retire et vais rejoindre mon bataillon. On établie une stratégie furtive du fait du déséquilibre des forces. Luke et le Schocker enfilent les costumes de l'ennemi et entrerons sous ces déguisements par la porte principale grâce aux cartes d'accès que détenaient les gardes. Pendant ce temps, je faserais à travers les murs jusqu'à un recoin discret du côté des informaticiens. Lorsqu'ils seront assez proche de la machine ou s'ils sont découvert, je mettrai le chaos de mon côté pour faire diversion.
Le plan marche à merveille jusqu'au moment où, arrivés à peu de distance des deux super-vilains, le borgne flaire l'embrouille au vu de la carrure de M. Cage. Caché dans les ombres, je balance une énorme rafale d'énergie, blastant ordinateurs et blouses blanches de tous côtés, permettant à Luke, sous l'effet de surprise, de franchir les derniers mètres et d'envoyer s'écraser le borgne sur le mur d'un coup de poing colossal. Il ne s'en relèvera pas.
Malheureusement Electro impulse son énergie à la machine dont l'anneau se met à tournoyer de plus en plus vite. J'attaque la pile humaine mais il semble protégé par un champ d'énergie électrique.
Tremble devant ma tenue itou !
Pendant ce temps le Schocker fait valser à coup d'ondes sismiques les soldats d'Hydra qui s'envolent comme des fétus de paille. La bataille s'éternise un peu sans que le super-vilain ne cède. L'infernale mécanique s'emballe et commence une ascension vers le plafond qui s'ouvre comme une fleur sur le ciel de Boston. Finalement Luke Cage finit par atteindre d'une bonne droite la mâchoire d'Electro qui s'écroule.
Je sature alors la machine d'énergie en concentrant une bonne rafale ce qui la fait griller et s'arrêter.
Il s’avérera qu'il s'agissait d'un amplificateur de pouvoir grâce auquel Electro voulait déclencher des tornades, détruisant la ville et s'attirant les faveurs de l'organisation criminelle.

Mission accomplie ! Pas mal d'être du côté des héros pour une fois. Qui sait, je vais peut-être enfin réussir à rejoindre durablement les gentils. En tout cas, tant que je ne suis plus obligée de remettre ces horribles tenues oranges, ça me va !