samedi 24 novembre 2018

Brigandyne - L'Ennemi Intérieur - part 6

Le Club des 7... de l'Enfer.

Jolène "Jo" Octefer - Günthar La Brisure - Rhundil Thorgrimson

Freidrich Magirius
Nous voilà au dernier jour de la Schaffenfest. Notre gladiateur vindicatif nous conduit chez Freidrich Magirius, community manager de l'Ordo Septenarius, qui nous reçoit prestement dès que l'on prononce le nom de leur club de lobbyiste occulte. La Brisure commence par une approche dans le ouaté mais perso, je commence à en avoir ma claque des gros cons du coin. Du coup, je balance, sans trop de détails quand même, le gobelin à trois jambes, les impayés, le temple des égouts et les frais divers que tout cela à entraîné. Il nous rassure : "Ah Ah ! Un temple, des pentacles tout ça c'est du décorum pour des petites fêtes maçonniques entre amis riches et désœuvrés. Une guilde des voleurs,dame, jamais de la vie dans notre belle ville. Ah ! Ah ! Quelle imagination vous les jeunes..." Il fait néanmoins transcrire notre histoire de gobelin et de manque à gagner par un scribe, sentant de façon explicite que travailler pour des nèfles n'est pas dans mon genre, et promet de voir ce qu'il peut faire pour nous obtenir réparation. Alors que nous le quittons il fait tomber une lettre que je subtilise. C'est une convocation pour une réunion de la confrérie ce soir chez Johannes Teugen.
Profitant de l'heure tardive, nous sommes résolus à visiter l'entrepôt 10. Un vigile bruyant fait pisser son molosse à l'entrée. Nous faisons le tour et j'ouvre avec une discrétion absolue la fenêtre repérée précédemment à l'arrière du bâtiment. Nous ordonnons à Rhundil de ne pas s'éloigner surtout en cas d'attroupement de badauds. Marre de faire les gros titres dans les journaux ! Le vigile revient et rapidement, son chien, qui s'avère être un représentant cacochyme de la gent canine, nous repère. J'organise une embuscade. J'immobile le vénérable canidé avec un filet acheté lors de notre chasse au gobelin et Günthar se glisse derrière le garde et le maîtrise d'une lame sous le coup. Un bandeau sur les yeux et un corde autour des poignets plus tard, la Brisure entame l'interrogatoire pendant que je suis occupé à gratter joyeusement et copieusement le gros toutou répondant au nom de Cerise (Ouh que c'est un bon chien ça ! Oh qu'il est gentil le toutou). Le vigile commence par une histoire de bataille contre une créature féroce et semble désarçonné lorsque nous évoquons la caisse qui l'aurait écrasé, ainsi que ses trois jambes.
Günthar le fait dans l'amical, promettant à Anton, le garde approximatif, un baril entier de Bière à Papa. Sous la pression (Ha ! Ha !), il avoue que le contremaitre de la famille Steinhager lui a demandé de raconter des contes de fée à propos de cette histoire. Il confirme que la guilde des voleurs existe et aurait même leur QG "au nez et à la barbe" de la milice. On le libère en s'assurant qu'il ne voit pas nos visages et j'emboite le pas des mes deux amis se dirigeant vers l'hôtel de police dans la recherche d'un repaire ostensible de brigands. Sur la place, en face des bâtiments de la garde, se trouve l'auberge des Lances Croisées dans laquelle nous pénétrons. L'estaminet est bondé de miliciens faisant la pause autour de bières. Nous commençons à deviser avec le tavernier, prétextant la recherche d'un emploi, en évoquant l'accueil mitigé des autochtones, les bizarreries croisées lors de notre séjour. Le patron reste cordial et évasif mais clairement, il en est.

Nous ressortons avec le sentiment d'avoir jeter quelques gros cailloux dans l'eau, espérant que nous avons suffisamment attiré l'attention pour que des sources d'informations potentielles viennent à notre rencontre. Marre de courir.

Reiner Goetrin dit Le Joyeux Drille
Günthar veut confronter la greffière au Capitaine des gardes car il a le seum de passer pour un élucubrateur. Nous allons donc chercher Andréa qui accepte de nous suivre jusqu'au poste. Elle confirme nos dires à un Reiner Goetrin toujours aussi souriant et affable mais consterné. Il nous assure qu'il va procéder à une vérification à propos du soit-disant gobelin de l'entrepôt et de l'usurpateur qui a rencontré le juge avant son empoisonnement magique. Le fait que quelqu'un ait pu se faire passer pour lui le contrarie visiblement. Il nous donne rendez-vous le lendemain à l'aube. Mais qu'elle n'est pas sa surprise, et la notre, lorsque sortant pour nous raccompagner, nous constatons que la lune Morslieb ressemble à un masque grimaçant, difforme, verdâtre (tirant sur le glauque) et immobile planant sinistrement sur la ville.

Nous repartons dans les ruelles sous ce sinistre augure et nous sommes encerclés d'une vingtaine de traines-savates armés de bâtons qui tentent de nous effrayer et de nous dissuader de continuer dans nos investigations. Günthar joue dans l'évasif. Je les envoie chier !
Maintenant direction la demeure du sieur Johannes Teugen dans l'espoir d'assister discrètement à la réunion du club des 7. Malheureusement, entre les nombreux gardes en faction, le mur de 3 mètres, la capacité médiocre pour l'escalade de mes camarades et 3 molosses jeunes et dynamiques, nous faisons choux blancs et devons nous replier, bredouilles.

Günthar la Brisure "J'en ai gros."
A mon grand désespoir, Günthar nous conduit derechef dans les égouts, résolu à passer sous le bâtiment de la famille Teugen afin d'entendre les terribles secrets de cette mystérieuse réunion (ou inversement, je suis trop blasé pour m'en soucier). Dans les sous-sols de la cité, nous tombons surprenamment et rapidement sur des agents de police en goguette. C'est la fuite à l'aveuglette, on patauge à droite, on piétine à droite, on se perd, on se retrouve... à l'autre bout de la cité, on les sème mais fatalement on finit couvert de merde, au fond d'une impasse souterraine avec cette certitude que jamais nous ne rejoindrons la réunion secrète que ce soit par la surface ou les profondeurs. En désespoir de cause, Günthar se dirige vers le cagibi démoniaque que nous avions débusqué à notre première visite. Il fait sauter la porte d'un coup d'épaule mais nous découvrons qu'une équipe de nettoyeurs est déjà passée. Plus de cercle de cuivre, plus de pentacle, toutes preuves de cérémonie douteuse et sacrificielle ont été enlevées. Rhundil découvre néanmoins un faux mur qu'il tente de franchir au marteau mais, PAF, il se prend ses propres dégâts dans le pif, direct par retour de marteau, sous l'action d'un sort anti-intrusion, œuvre d'un mage de niveau respectable. Nous finissons par rentrer à l'auberge, et après un énième bain et quelques précautions visant à assurer ma survie jusqu'au matin, je vais me coucher.

Le lendemain, dès le petit déjeuner, nous sommes attendu par un Magirius stressé qui nous révèle que l'Ordo Septarius est bel est bien un regroupement de marchand malfaisant sous la direction de la famille Teugen, qu'il y a bien des rituels démoniaques, et autres pratiques douteuses inhérentes aux familles nobles, riches et consanguines, que la police est soudoyée jusqu'à la moelle et que le soir même est prévu un sacrifice humain que sa moralité ne saurait souffrir. Il nous demande d'intervenir.
Oh la surprise !
Vrais remords ou piège grossier pour se débarrasser définitivement de nous, tout ce que je peux dire c'est que toute cette cité malfaisante me sort par les trous de nez, tel de la menthe des fosses nasales de Rhundil.
En ce qui me concerne, je ne prendrais plus de temps, ni de risque pour les étrons qui peuplent cette ville que ce soit en surface ou en dessous. Ils se sont mis dans le caca, qu'ils se démerdent ou meurent dans leur chiasse, je n'en ai cure. Je me tire avant de perdre plus que de l'argent, pour rien. En souhaitant que mes camarades se rangeront à mon avis. Dans le cas contraire, je les attendrai quelques temps à l'extérieur des murs de cette ville, aux habitants et à l'air viciés, espérant leur retours.

A suivre...

samedi 10 novembre 2018

Brigandyne - L'Ennemi intérieur - part 5

Oh le nain ! Et au poste !

Jolène "Jo" Octefer - Günthar la Brisure - Rhundil Thorgrimson
Malthusius nous invite au restaurant. Après ce moment agréable, Rhundil, résolu à trouver de la bière naine, nous entraine dans un tour de ville où nous croisons le chemin du prophète illuminé local déclamant sur la traditionnelle caisse en bois les classiques citations hermétiques en accord avec son sacerdoce.
Ultar le Fantasque
Nos pas nous conduisent finalement dans un auberge naine quasi déserte et miteuse mais qui sert une bière forte et délicieuse, bien loin de la pisse d'âne locale : La Bière à Papa. Günthar, mis en appétit par le puissant breuvage commande La Tourte à Maman et se retrouve à colmater son tube digestif avec une tarte à la mélasse bien roborative.

J'emboite en suite le pas zigzaguant de mes camarades jusqu'au champ de foire. Nous y glanons pelle-mêle le nom du prophète - Ultar le Fantasque -, le fait que Frantz Steinhager, chef d'une des plus importantes familles de marchand, est à couteau tiré avec son frère (métaphoriquement du moins) et que le défunt nain, Gottri la Barrique a quitté hier le champ de foire avec un membre de la famille Teugen avant de flotter dans les égouts, le cœur sortit en force de la poitrine. De plus, une rumeur persistante affirme que la guilde des voleurs officie dans les égouts. Nous mettons ensuite en garde Malthusius et Elvira d'une possible catastrophe cosmique sur la ville, leur recommandant de préparer leurs affaires pour un départ précipité. L'halfling qui nous a décidément à la bonne nous donne son adresse nous invitant à suivre des cours d'herboristerie médicinale ce qui laisse étonnamment Rhundil aussi froid que le marbre.

Nous rentrons à notre auberge pour retrouver le tenancier assoupi sur une table. Il nous attendait pour nous remettre une lettre du juge qui souhaite nous rencontrer demain.
Après l'indispensable petit déjeuner, nous nous rendons donc à la tente du juge. En chemin nous recroisons le prophète de la fin du monde tout occupé à vociférer à la face d'un public rigolard ses obscures visions.
"J'en vois 7 et j'en vois 9
Tout ce qu'ils avaient sera à moi
A moi !A moi ! A moi !
L'étoile dans le cercle
Est le signe de la mort
Attention à l'homme qui n'est pas un homme. "

Puis le déglingo pointe Günthar du doigt et l'accuse de porter la marque du chaos et tout ça. On l'interroge, il veut se barrer, je l'attrape au collet, il se débat et on n'arrive pas à en tirer quoi que ce soit de valable. Il finit par se barrer d'un pas de sénateur, sa caisse sous le bras.

Finalement, le juge est absent, car malade après une visite plutôt étrange du chef de la milice. Nous arrivons à obtenir d'Andréa, sa greffière, son adresse personnelle. Nous nous y rendons au moment du départ du médecin qui nous annonce un mauvais rhume. Surprise quand nous montons le voir dans sa chambre ! Il suffoque, les yeux littéralement exorbités, la langue sortie lui obstruant la bouche telle une vieille semelle boursouflée. Immédiatement Günthar se rue aux basques du carabin, j'envoie Rhundil quérir Elvira pendant que je prépare à l'agonisant une tisane revigorante de fleurs du nain. Alors que j'attends le retour de mes camarades, le juge éructe péniblement un "capitaine garde" et un "entrepôt" à peine audible. Günthar revient accompagné d'un autre médecin, plus jeune et visiblement circonspect sur l'état du malade. Rapidement il repart, sous la garde de la Brisure, vers sa faculté pour compulser certains grimoires. Elvira, quant à elle, après une étude attentive nous révèle que le juge se meurt d'une "fièvre cérébrale pourpre", maladie induite magiquement. Sa guérison est possible à la condition d'avoir une plante rare des montagnes. A la faculté de médecine, ils en arrivent à la même conclusion mais n'ont pas le remède adéquat et nous font comprendre que le juge est condamné.

Mes camarades m'entrainent ensuite à la visite du chef des gardes, un certain Reiner Goetrin, qui
Reiner Goetrin - Face de marbre
s'avère être un homme occupé, hautain et désagréable. Il refuse de nous croire du fait de notre statut, douteux de son point de vue, d'étrangers. Nous arrivons néanmoins à apprendre de sa part que le soi-disant cadavre du gobelin à trois pattes a été retrouvé à l'entrepôt 10. Pause déjeuner et direction les docks. L'idée c'est d'entrer en douce dans l'entrepôt. Mais il y a un garde et nous sommes en pleine journée. Pendant que nous réfléchissons au problème avec Günthar, nous voyons Rhundil, qui était resté en surveillance, se rapprocher d'un attroupement sur les quais puis... se faire embarquer par la milice. Bon sang, qu'est-ce qu'il a encore foutu ce nain ! Nous allons aux nouvelles et découvrons, outre la plèbe de curieux, le cadavre du prophète moisi. Nous suivons à distance la maréchaussée puis piétinons avec inquiétude pendant bien 1 heure devant le commissariat. Connaissant notre camarade et sa capacité oratoire sous pression, nous craignons le pire. Finalement, il est libéré mais reste très évasif sur interrogatoire qu'il a subit, maugréant dans sa barbe des "J'ai rien dit ! Non, j'ai pas parlé de vous. Enfin si, un peu de toi mais pas de toi..." peu convaincant. Nous finirons par avoir le fin mot de l'histoire dans le journal de la soirée dont les crieurs de rue nous régalerons de détails sordides et insolites.
À la Une : L'horrible meurtre du regretté Ultar le Fantasque par le nain sodomite Rhundil Thorgrimson
Pas découragé pour deux sous, Günthar songe à une piste sur la base de l'inscription découverte dans le temple démonique des égouts : "Ordo Septenarius". Il nous traine au temple de Sigmar où un factotum lui traduit par "l'Ordre des Sept". Il en profite, malin, pour se faire également traduire le "Magister Impedimente" trouvé sur la lettre faisant référence à Kastor : "Le Maître de l'Immobilisme" ?
Bref, le prêtre l'informe que l'ordre en question est une espèce d'association de riches mécènes qui, entre autre, servent la soupe populaire au temple de Shalia. Le principal responsable de la distribution des largesses des 7 est un certain Freidrich Magirius, dirigeant de l'une des plus grandes des petites familles de marchands de la ville. Gunthar et Rhundil semblent résolus de le rencontrer.

A suivre...

lundi 22 octobre 2018

Brigandyne : L'Ennemi Intérieur - part 4

La troisième jambe du gobelin

Jolène "Jo" Octefer - Güntar La Brisure - Rhundil Thorgrimson
Au moment où je m'apprête à quitter mes compagnons et leurs acolytes alcoolique ou chaudasses, un cri retentit dans la nuit derrière moi. Je me retourne pour me retrouver face à face avec une bien étrange créature. Sale, maigre, déguenillé, un gobelin à 3 jambes me fonce dessus, alors qu'un petit homme lui court après en m'exhortant de l'arrêter. Je tente vainement un "coup de la corde à linge", et l'animal très rapide se perd dans la nuit.
Dr Mathusius

Le Docteur Malthusius, tout essoufflé, me remercie pour ma tentative et, sur ce, je rentre prendre un bon bain à mon auberge.

Le lendemain, à peine éveillée, après un nuit ponctuée par les couinements et roucoulements en provenance de la chambre de Güntar, le bon docteur nous accoste pour nous proposer du travail. La municipalité et lui-même nous propose, chacun, 50 couronnes d'or pour ramener le gobelin tri-pattes. Personnellement, je n'ai pas encore déjeuné et mon esprit bute sur : "les dernières traces de l'animal s'arrête devant un caniveau" de son explication. Il est hors de question que j'aille dans les égouts. Les égouts, c'est le pire des donjons. Les rencontres y sont invariablement humides, malodorantes, mutantes et non hygiéniques et donc fortement désagréables. Et que dire d'un aventurier digne de ce nom crevé au fin fond d'un égout. Je m'éloigne de la discussion, bougonne, pendant que mes camarades encouragent le forain par leur intérêt non dissimulé pour l'appât du gain.
Cependant le montreur de monstres ne paye que si on ramène son gagne-pain vivant, la ville étant indifférente sur l'état du cadavre.
Avant de se décider, nous convenons de clore l'histoire de l'héritage frauduleux de Güntar/Kastor et rendons visite à l'imprimerie qui a pressé la lettre des notaires fantômes. Les deux patrons aux physiques improbables font montre de bonne volonté. Tête-d'ampoule et cane-de-serin confirment que la commande de flyers émane de Kutsos l'arbalétrier manchot décédé. Bref, c'était bien une embuscade visant Kastor, visiblement maître d'une société secrète.

Mes camarades évidemment déçus, l'un par la perte d'une fortune et d'une cave à vain et l'autre par l'inexistence dans la région d'une quelconque brasserie naine, décident d'accepter la mission d'égoutier du mal. Nous allons prévenir un Dr Maltusus tout content. Puis nous nous rendons au Tribunal des fêtes afin d'accepter officiellement la mission auprès de la ville. Et je soutire au factotum une rallonge pour matériel. Un agent des forces de l'ordre nous est assigné pour nous escorter jusqu'à l'entrée des égouts. Quelques emplettes plus tard, nous sommes devant les traces évidentes de sang de gobelin sur les grilles d'un caniveau. Après distribution rapide de cordes, filets de pêche, viande fraiche et fruits pourris, nous allumons nos torches et descendons dans la ville d'en-dessous.

Ça pue, sauf pour Rhundil qui c'est bourré les narines avec des feuilles de menthe. Rien que de le voir, je sais que cette mission sera une catastrophe.
Nous suivons les traces de sang verdâtre laissées par notre proie. Nous pataugeons, sautons d'une plate forme à l'autre, finissons fatalement à tour de rôle et de toutes façons dans la merde jusqu'au cou, ou plus pour le nain.
Gottri Gurnisson -vie de
merde, mort de merde

En chemin, nous découvrons, flottant le long d'un canal, le corps du nain soûlographe de la foire. Il est planté d'une cinquantaine de coup de couteaux, son cœur a été arraché de sa poitrine et un de ses bras a été boulotté.  Ni un accident, ni un suicide donc. La vision est difficile à supporter pour Rhundil et moi.

Finalement, les traces nous mènent à une porte en bois que Rhundil découpe à la hache. Nous sommes à l'entrée d'une pièce pas très grande. Au sol, un grand cercle de cuivre avec, au centre, une tête de bouc au milieu d'un pentacle, tracés à la peinture. Comme aucune énergie ne semble en émerger, nous le traversons prudemment, chacun ayant conscience que nous mettons les pieds dans de la bouse thaumaturgique et que si ça sens le caca, cela n'a plus rien à voir avec le lieux où nous nous trouvons !

Au fond de la pièce, Güntar et Rhundil trouvent les os du bassin de notre gobelin, que je recueille dans un sac, et un mouchoir de luxe brodé des initiales F.S.. Il y a également une commode en fer qui suinte un liquide poisseux et que je n'arrive pas à ouvrir.

C'est alors que le tore de cuivre s'anime et que du pentacle se matérialise un @$%* de démon de trois mètres de haut, tout en dents pointues, griffes, mauvaise haleine, épée gigantesque et terreur absolu. Je sens les poils de mon pubis se dresser dans ma culotte. Nous regardant de ses yeux scrofuleux, il déclare d'une voix qui fait vibrer les pierres autour de nous : "Fuyez ce lieux ou mourrez !"
Dégagez d'ma piaule !!

Rhundil, sur le pas de la porte, obéit instantanément sous le coup de la panique. Güntar se faufile, collé au mur, à petits pas, sous le regard attentif du démon qui lui cède le passage. Derrière mon bouclier, l'épée au clair, je l'imite en essayant au mieux de contrôler ma vessie. Au passage au plus près du monstre, ma vision se brouille, je distingue comme en surimpression de la réalité des couleurs inconnues, des paysages hypnagogiques sous l'œil monstrueusement malveillant du gardien des lieux. En sortant de la pièce, je me sens comme retenue, aspirée en arrière alors que je rejoins mes amis qui, déjà, cherchent par où détaler !
Nous fuyons dans un sens, mais non loin, la vase du canal se soulève et en émerge une masse d'excréments et autres pourritures. Elle déploie des tentacules merdeuses, se dilate, emplie la voie et commence une lente reptation dans notre direction. Nous refuyons à rebours, repassons devant la pièce maudite, un brouillard de gouttelettes de sang a tout envahit et en cache le fond.
Nous courons et finissons par repérer une échelle vers la sortie. L'échelle est à deux mètres du sol. Je bondit et commence à grimper, alors que Güntar soulève le nain pour qu'il puisse me suivre. Je tends la main vers la plaque d'égout et crève une fine matière. Une légère poussière rouge tombe sur Rhundil et moi... Je suis aveugle ! J'en informe Güntar, puis soulève à tâtons le couvercle, attache une corde au dernier barreau de l'échelle afin que notre gladiateur puisse monter et enfin sors et m'assoie sur le bord, dans la rue, sous les exclamations surprises des passants.

Finalement, Güntar nous ramène à l'auberge, Rhundil et moi, tous deux dans le même état. Intermède qui me permet de leur servir un "Je vous l'avait dit !" bien appuyé. Après un bain rapide chacun, il
Elvira Kleinestun
s'en va trouver Elvira l'halfling herboriste à la foire. Elle lui vend de l'alfumasse, à mélanger à de la mélasse pour des cataplasmes oculaires. 50 couronnes d'or, merci. Durant l'attente de notre guérison, nous apprenons que la milice municipale aurait retrouvé le corps de notre gobelin. Güntar va au nouvelles et le juge municipal lui sert une histoire sur les docks à base de caisse qui aurait écrabouillé notre cible, mais aucune dépouille à l'horizon. Ça sent l'arnaque fumasse. Du coup, ni la ville, ni Maltusus ne veulent nous payer malgré les ossements que j'ai ramené comme preuve.

Cette histoire dans les caniveaux nous a coûté pas mal de fric et j'ai l'image du nain avec les fosses nasales pleines de menthe qui me harcèle.

Nous ne leur disons absolument rien sur le cercle démoniaque et son occupant dans les soubassements de leur charmante bourgade. Qu'ils aillent se faire foutre !

Rhundil et moi recouvrons tranquillement la vue. Tous les trois, assemblés devant une bonne bière, nous observons Morslieb la petite lune, pleine, virer au verdâtre. Toujours de bon présage comme couleur...

A suivre...

samedi 6 octobre 2018

Brigandyne : L'Ennemi Intérieur - part 3

"Un nain ça geint mais jamais à jeun."

Jolène "Jo" Octefer - Güntar La Brisure - Rhundil Thorgrimson
Adolphus Kuftsos - l'Arbalétrier
Thorgrimson est alerté par un mouvement du bateau, à peine un bruit et une ombre sur le pont dans la nuit.
Il attaque et coupe le gars d'un coup de hache mais se fait explosé la main par un arbalétrier resté à quai.

On se réveille avec précipitation Güntar/Kastor et moi. Je fonce à l'arrière où un malfaisant s'apprête à mettre le feu pendant que notre gladiateur saute sur le quai et engage le combat avec l'amateur de carreaux. Mon adversaire commence à enflammer le pont mais je l'éclate littéralement en l'écrasant de mon bouclier. Pendant ce temps, alors que Güntar connait quelques revers, Thorgrimson saute à son tour tour à terre, se rate, s'accroche à un filet pendant providentiellement, remonte à la force d'un bras, fonce et déglingue l'arbalétrier honnis à coup de marteau puis réduit de façon vindicative la main du cadavre.
De mon côté j'éteins le feu avec un baril d'eau douce présent sur le pont. Alors que sous le pont j'entends Josef crier car un feu qui débute.
Je repère un gars qui s'échappe à la nage et tente de rejoindre le quai. Je saute à terre, cours un peu, le rattrape aisément puis le suis mollement alors qu'il ahane, surement peu familier avec la pratique de la natation. Je le flèche maladroitement, gêné par la pénombre tout en lui proposant de se rendre. Finalement je lui mets un trait dans l'omoplate et le hisse au moyen d'une gaffe qui trainait. Enfin je lui propose de pas le laisser mourir comme une merde contre des informations.
En bref, il suivait Kastor/Güntar sur les ordres de l'arbalétrier. Je le cornaque jusqu'au bateau, vais chercher un médecin pour mes camarades et le gredin. Et pendant qu'ils reçoivent des soins, je m'en vais délester les cadavres de leurs richesses que j'offre ensuite à Josef pour les réparations de son navire.
Le lendemain, nous allons prévenir la garde qui nous apprend que l'afficionados de l'arbalète se
nomme Kurtos et logeait à l'auberge de La Trompette.
Je m'esquive pendant que mes deux collègues font trainer l'interrogatoire, et trouve un moyen de
pénétrer discrètement dans sa chambre. J'y trouve un coffre contenant deux tenus de voyages, une arbalète lourde, un portrait de Kastor, quelques papiers, un peu d'argent. Sous son matelas je découvre un pochette remplie d'environ 200 cœurs de fleurs séchés.
Je rejoins mes camarades à l'auberge. Nous reprenons le fleuve. Les cœurs de fleurs s'avèrent être des plantes médicinales à préparer en infusion. Tous les soirs, Thorgrimson se fait sa petite tisane comme une brave mamie. Et après 4 jours de voyages nous voilà à Bögenhafen en plein pour la Schaffenfest.

Nous prenons congé de Josef, posons nos affaires dans une auberge et nous dirigeons vers le centre de la foire.
Passé le marché à bestiaux, Güntar se fait littéralement pousser dans une arène de foire où il combat un colosse du nom de Brut Bogan. Notre gladiateur offre à la foule un fabuleux spectacle dans lequel il utilise des prises connues de lui seul. Alors que le géant lui fonce dessus, il débute par "La fourchette de Nuln", enchaine avec "Le marteau d'Altdorf" et termine la brute avec "La balayette de Bögenhaffen". Il ressort vainqueur, acclamé et glorieux et deux demoiselles s'attachent à ses bras musculeux.
Nous le laissons à de futures joyeusetés et avec Thorgrimson continuons nos pérégrinations. Puis, un
Gottri Gurnisson - soulographe
peu plus tard, nous le recroisons accompagnés d'un nain passablement avinés, bruyant et malodorant, en plus de ses deux poules. Le nain braillard prend alors Thorgrimson en amitié sous le nom de seigneur Oula.

... Je rentre à l'auberge.

A suivre...

jeudi 27 septembre 2018

Brigandyne : L'Ennemi Intérieur - part 2

La Confrérie du Cérumen

Jolène "Jo" Octefer - Güntar La Brisure - Rhundil Thorgrimson

Altdorf nous voici !
Nous descendons de la diligence en pleine Koenig place, au milieu du marché, des badauds et de ses rabatteurs dont l'un nous aborde, nous proposant de nous conduire à l'auberge du chat violoniste. Deux gars semblent reconnaître Kastor/Güntar et lui lancent des signes mystérieux à base de doigts dans les oreilles. Puis ils rejoignent un porteur d'arbalète patibulaire et entrent dans une auberge.

Josef Quartjin
Mais voilà que je croise mon vieux camarade marin, Josef Quartjin qui nous offre à boire chez Angelino. Cet outre à vin est en partance dès le lendemain, par voie fluviale avec son bateau, pour Bögenhafen. L'offre d'aventure qui nous avait amené à Altdorf étant plus ou moins obsolète, et la promesse de l'héritage pour Güntar devenu Kastor étant alléchante nous convenons de l'accompagner.

Un spadassin inquiétant fait son entrée, jetant un froid dans l'établissement. Puis deux richards débarquent avec leurs gardes du corps et se conduisent comme des connards, insultant les gens et crachant leur bière à la face de notre nain. C'est à deux doigts de partir en sucette mais le spadassin nous aborde en nous conseillant de laisser filer. Plus sages de cinq ans  d'expérience, nous laissons couler et raccompagnons un Josef déchiré à son navire.
Le spadassin

Chemin faisant nous nous rendons compte que nous sommes suivis par les deux gratteurs d'oreille. Kastor/Güntar s'esquive et les coince. Mais avant qu'il n'ait pu leur demander quelques explications, deux carreaux d'arbalète tirés depuis les toits les envoient à l'auberge froid-de-veaux.
Après une fouille traditionnelle, les deux marchands s'avèrent être deux clodos portant tous deux le tatouage d'une main pourpre.

Sur ce, nous finissons de raccompagner Josef à son bateau puis rentrons à notre auberge.

Le lendemain nous suivons Rhundil à l'université dans sa recherche d'un maître des runes naines. On aide un magot surchargé de parchemins et ce dernier accepte de prendre notre nain comme apprenti dans deux semaines... ou deux mois.. c'est pas clair, vu qu'il semble pas mal embrouillé dans sa tête. Puis il file oubliant de récupérer un œuf de feu. Rhundil lui court après afin de lui rendre ! Mais il a déjà disparu dans la foule.

Nous retrouvons donc Josef, son bateau et son équipage, à savoir un couple de vieux déguenillés et sympathiques.
Trois jours de voyage s'ensuivent et nous arrivons à Wifsbruck pour tomber à la porte de l'auberge locale sur l'arbalétrier d'Altdorf. Güntar/Kastor entre dans l'estaminet afin d'avoir un petite discussion, mais le drôle s'enfuit par la fenêtre des toilettes.
Nous décidons de dormir, à tour de rôle, sur le pont du bateau car il parait évident que nous sommes suivis par des malandrins.

A suivre...

samedi 8 septembre 2018

Brigandyne : L'Ennemi Intérieur - part 1

Action mutante

Jolène "Jo" Octefer - Güntar La Brisure - Rhundil Thorgrimson

5 ans après les évènements de Talabheim, nous nous retrouvons sur la route avec Thorgrimson le nain et Günthar la brisure le gladiateur, en direction d'Altdorf, attirés par une proposition de travail dangereux et bien rémunéré.
Nous voilà donc regroupés autour d'un bonne bière dans un relais de diligence en cette soirée de début de printemps.

Le lendemain au réveil, nous constatons que nos deux cochers, qui ont passé leur nuit à boire, beignent dans leur vomi et leur chiasse. Nous les douchons à grands coups de seaux d'eau froide puis les secouons afin de ne pas trop prendre de retard sur notre voyage. Ils sont de premier abord peu coopératifs mais nos arguments sont vifs, musclés et aptes à les dégriser rapidement.

Finalement nous prenons la route, Rhundil et moi sur le toit, tandis que Güntar impose sa présence à l'intérieur, abusant de l'hospitalité d'une noble et de sa suite ainsi que d'un jeune érudit plongé dans ses bouquins.

Ernst Heidellmann - Janna la servante - Dame Isolde - Marie la garde du corps
Au bout de quelques kilomètres, nous sommes arrêtés par un homme au milieu de la route tranquillement en train de boulotter un cadavre. Sa peau semble trop grande pour lui et deux flèches ne l'arrête pas. J'alerte Güntar qui descend et l'assomme puis Rhundil le décapite au moment ou notre gladiateur reconnait dans la créature une vieille connaissance.
Mais effrayés par l'échauffourée, les deux chevaux de tête s'échappent et je pars à leur poursuite dans la forêt. Une fois les chevaux à nouveau arnachés, nous décidons avec mes deux camarades de partir à pied, en avant de la diligence afin d'éviter d'autres surprises.

Un peu plus loin, nous tombons sur une diligence renversé avec 4 mutants occupés à dévorer passagers, chevaux et bébé. Chaque créature est horriblement contrefaite avec au hasard, jambes de bouc, tête de rat ou de lézard, microcéphale et j'en passe. Mais quand on a survécu aux évènement de Talabheim, il en faut un peu plus pour impressionner le chaland. Du coup, nous les laminons avec méthode puis inspectons les restes. Et, surprise, je découvre dans les cadavres le sosie de Güntar qui, d'après les lettres qu'il porte, se nomme Kastor et était en route pour Bögenhafen afin de toucher l'héritage substantiel d'un baronnet, à savoir son manoir, sa cave à vin inestimable et 20 000 couronnes d'or.

Je récupère les plis, cache rapidement le cadavre dans la forêt avoisinante, juste avant que ne débarque la maréchaussée.
La garde impériale nous interroge et nous répondons diligemment à leurs questions en éludant les informations qui ne les regardent pas.
Puis nous reprenons notre diligence jusqu'à l'auberge relais suivante où la noble nous paie la nuitée en remerciement de notre protection efficace.

A suivre...

samedi 18 août 2018

Into the End

Lilian Gil
Suite à notre échec dans la capture de Lilan Gil, je me sauve à toutes jambes et rejoins Gibson. Le bilan est désastreux, nous avons perdu Georgiù et Gibson est revenu bredouille de sa tentative de décryptage. De plus, les piles corticales s'avérent entièrement vérolée.
Je suis d'avis de faire profil bas pendant deux jours puis d'embarquer comme ouvrier sur un cargo stellaire qui nous déposera sur Mars dans environ 4 mois. Ce qui a, également, l'avantage de nous faire oublier pendant quelques temps. Mais Chen, notre journaliste de terrain, et Gibson n'ont pas l'intention de lâcher l'affaire. Gibson envisage de perturber, par quelques moyens, le départ du vaisseau qui doit ramener, dans le système solaire, Lilian Gil. Chen, de son côté, se propose de monter un article jetant un doute légitime sur les réelles activités de la demoiselle, ce qui retarderai possiblement son embarquement. 
Mr Chen - journaliste freelance
Ce faisant, il finit par aller l'interviewer, histoire de lui mettre la pression. Loin d'être idiote, elle le charge d'un message à mon adresse, m'ayant identifié sur des images lors de ma fuite de la clinique d'injection. Si je souhaite survivre, elle me "conseille" de la rencontrer au plus vite avant son départ. Dubitative quand l'honnêteté de sa proposition autant que la possibilité de conclure un marché avec elle, mes deux acolytes semblant résolus à en découdre de toutes façons, je ne réponds pas à l'invitation.
Mr Lee - chien improbable
Finalement, après maintes discussion et tergiversations, nous nous retrouvons au restaurant du spatio-port, face à l'intrigante. Globalement le marché est simple, soit nous travaillons pour son mystérieux patron comme taupe au sein des forces de l'O.N.U. en échange d'une identité et d'un compte en banque, soit nous mourrons dans l'instant sous les mains de ses deux gardes assis tranquillement non loin.
Devant l'amplitude des possibles, nous acceptons de changer d'employeur et en bonus nous récupérons la pile corticale de Georgiù et profitons du vaisseau corpo qui rapatrit Lilian Gil, à destination de Mars.
L'aubaine, puisque nous pourrons ainsi y déposer Mr Lee et accomplir le marché passé avec les Yakuza locaux.

Aïsa Neko
I.A. en fuite

Fin

vendredi 10 août 2018

La mort dans l'arme.

Nous décidons d'investir la petite clinique d'Injection plutôt que de demander l'aide des Yakuza.
C'est un petit établissement d'un étage entouré d'un jardin dont l'unique arbre semble propice à l'escalade. Pendant que Gibson prend le contrôle des caméras, Georgiù et moi atteignons le premier étage grâce à la sylve. Gibson entre dans le réseau et coupe les alarmes des fenêtres. Georgiù en force une et nous pénétrons dans une chambre. Discrètement, nous ouvrons la porte pour être surpris par la jungle qui déborde du rez-de-chaussée. Nous explorons du regard les environs. Au premier, que des logements temporaires, au zéro, des plantes à foison et le poste de surveillance de l'unique garde. Nous repérons un sous-sol et parions que le but de notre intrusion s'y trouve, à savoir, deux corps pour y réinjecter les piles corticales sauvées de la destruction du croiseur de l'O.N.U.

La Clinique du Docteur Wagon

Descente discrète de l'escalier de service, mais pour atteindre l'étage inférieur, impossible d'échapper à la vigilance du cerbère. Je contacte Gibson, resté à l'extérieur, par VPN étant comme moi une I.A. en fuite. Il bloque une caméra, obligeant le garde-chiourme à quitter son poste.
Nous filons au sous-sol et pris par l'urgence omettons pendant quelques secondes de contrôler les caméras. Mais Gibson veille, boucle un enregistrement vide, puis s'occupera d'effacer nos traces. Nous trouvons la chambre de réinjections, je hacke une console, déstocke un corps qu'un robot-chariot nous livre obligeamment, encore couvert de son
Le cerbère.
mucus. Je comprends rapidement que la procédure demande des connaissance médicale que je n'ai pas, mais je peux au moins contrôler l'état des piles. Je lance la procédure de test, mais au terme, la console se bloque avec un message rouge indiquant une "failure". Alors que je déplace l'enveloppe pour tester l'autre pile, l'alarme se déclenche. Nous filons immédiatement par l'ascenseur du fond et nous retrouvons à l'entrée des ambulances. Pour sortir nous devons passer en ligne de mire du vigile. Nous attendons une inattention de sa part et en filons ventre à terre. Malheureusement, la porte de l'ascenseur se ferme à mon passage, je suis repéré ! Un coup de shotgun retentit mais je cours sans me retourner. Une autre tir... et nous nous perdons dans les ruelles du quartier.

Gibson décide que c'est le moment d'échanger les trois valises antiradiations contre un ordinateur. La transaction se déroule au Casino de La Lanterne Verte. Nous restons, Georgiù et moi à l'extérieur pendant que Gibson pénètre dans l'établissement. Je reste en contact avec lui grâce à notre liaison interne. Il se présente, puis traverse plusieurs salles de jeux de moins en moins légaux pour être introduit auprès de Mr Tanaka, petit vieux tatoués et présentement en train de se faire couper les cheveux. Après une discussion assez alambiquée, ne voulant révéler que le strict minimum, nous finissons par trouver un accord.

Nous devrons conduire Mr Lee sur Mars pour le compte de Mr Tanaka en échange de quoi, il nous fournit les moyens de décrypter le fichier recueillit sur l'Aurore Abrupte, d'injecter les piles corticales et de sortir de la station Lakshmi. Plus les valises qu'il case dans le deal.
Il se trouve que Mr Lee est un chien, à ceci prêt que sa tête a été remplacée par un masque de démon du théâtre No du genre Hannya. Mr Tanaka le confie à Gibson en lui indiquant qu'il est un peu joueur ce qui semble évidant au vu de l'état du bras d'un Mr Chen, sortant d'une anti-chambre et que Mr Lee semble avoir dûment mâchouillé.


Nous prenons congé et, pendant que Mr Chen conduit Gibson, avec Mr Lee en laisse, dans une clinique illégale, sorte de hangar insalubre et chaotique, j'accompagne un Geogiù excédé, résolu à s'en prendre directement à Lilian Gil.
Le labo Yakuza
Gibson se met au travail de décryptage sur un terminal bénéficiant de la puissance de calcul de plusieurs serveurs haut-de-gammes. Dans la pièce voisine, un médecin entame la procédure d'injection.
Soudain, un message d'erreur et les serveurs commencent à crasher les uns après les autres sous les hurlements du toubib beuglant à l'attaque virale et aux inconséquents (c'est nous !). Gibson arrive à bloquer le virus et le chirurgien furieux le met, peu ou prou, dehors, bredouille. Les deux piles corticales ne portent plus qu'un virus et le fichier est entièrement corrompu. De la belle ouvrage de la jolie Lilian.

Lilian Gil
Et à ce moment, nous arrivons à la résidence de la traîtresse dont l'adresse nous avait été gentiment donnée par Mr Tanaka. Je hacke la caméra et le code de la porte d'entrée sous l'œil un peu médusé de Georgiù qui ne vois pas comment je peux m'y prendre sans terminal. Mais parler au machine à travers le réseau, pour une I.A. c'est une langue maternelle, si je puis dire.

L'hôtel n'est pas grand luxe et surtout, n'est pas gardé, une aubaine. Mais arrivé au 4ème étage, deux molosses de chez Cerbérus montent la garde devant la porte de Mme Gil. Ne nous démontons pas, je déverrouille la porte de l'appartement mitoyen où nous sommes immédiatement accueillis par une I.A. domestique dont je prends le contrôle pour la rendre muette et éteindre les lumières qu'elle avait déjà diligemment allumé. Nous allons sur le balcon et Georgiù saute sans problème les 2 mètres qui nous sépare de celui de Lilian. Je me sens moyen sur ce coup là, et en informe mon camarade qui m'attend à la réception. Malgré cela, je me vautre et heurte la rambarde mais le bruit a
réveillé la belle endormi qui, apercevant Georgiù par la fenêtre, ouvre le feu. Il encaisse, brise la vitre et met rapidement l'infâme à terre. Nous l'attachons avec des draps déchirés alors que les vigiles frappent à la porte pour demander des comptes. Via l'I.A. domestique je tente de leur communiquer des paroles rassurantes cependant mes connaissances en matière de relation humaine sont encore trop limitées et nous entendons la porte voler en éclat. Je me réfugie avec Lilian dans un coin. Et alors que les lunettes infrarouges des molosses pointent le bout de leur lentilles, j'active toutes les lumières de l'appartement. Profitant des quelques secondes de l'éblouissement, Georgiù tire avec l'arme confisquée à Lilian et étale les deux gardes pendant que je me replie avec ma prisonnière sur le balcon. Georgiù nous y rejoint et je démarre le protocole Jaquouille consistant à éteindre et allumer en boucle les lumières dans un but de désorientation ou de bonne poilade, je ne suis pas sûr, le stress étant à son comble.

Finalement Georgiù tombe sous les tirs ennemis. Divertissant un adversaire avec l'I.A. domestique, je me rue dans le couloir, l'escalier, dehors, abandonnant logiquement la prisonnière et mon infortuné camarade.

Aïsa Neko
I.A. en fuite

A suivre

dimanche 22 juillet 2018

A corps perdus !

Réveil brutal dans un bureau virtuel devant un holo d'une I.A. en panique. Encore désorientée, je
capte des bribes de phrase. Elle parle d'une attaque par un virus, d'injection d'urgence et puis l'obscurité soudaine vient la couper brutalement.
Bruits de liquides, clapotement, bruits de cavitation et de fluides qui s'écoulent... et mes yeux s'ouvrent au raz du sol. Je me lève péniblement pour découvrir avec stupeur que je n'ai pas été injecté dans mon corps mais dans un modèle Lupin mâle. A mes côtés, deux autres individus, aussi étonné que moi de se réveiller dans une enveloppe étrangère.

Ok. Lumière rouge au plafond, sirène hurlante, je n'ai pas le temps de faire de l'introspection et fonce vers le premier terminal venu. Merde ! L'autodestruction du vaisseau a été déclenchée. Ma mémoire fait alors son grand retour, à partir de la sauvegarde d'origine, celle effectuée juste avant l'embarquement pour ce croiseur.
Je suis sur le croiseur de l'O.N.U. "Aurore Abrupte". Notre voyage répondait à un signal inconnu en provenance du nuage d'Oort et puis plus rien au-delà du débriefing.


Mes compagnons n'ont pas chaumé. Gybson, dans son corps d'ouvrier, interrogeant une autre console, a découvert que nous sommes sur le chemin du retour vers la Terre. De toute la mission dans le nuage d'Oort, ils ne nous restent aucun souvenir. De son côté, Georgiù Galadze, équipé d'un corps de combat, a trouvé nos enveloppes d'origine non loin, une balle dans le crâne.
Il manque une navette et le seul tube ne comportant pas un corps en attente d'injection, hormis les notres, est celui de Lilian Gil.
Étrange.
Pendant que nous nous échangeons rapidement ces informations, je détermine que nous avons dix minutes avant d'exploser et que rien ne peut être fait ici. Je me charge de la salle des moteurs pendant que Gibson et Georgiù se ruent vers le pont principal et la salle de commandement.

--- Babel library --- File n°134.265E45 --- Injection --- Connection... ---

La mémoire d'origine d'un être humain est encodé régulièrement sur une pile corticale. Cette pile peut être "injecté" à la base du cou d'un corps adéquat, en sous cutané et ainsi utiliser librement ce corps. Cela permet une exploration spatiale à moindre risque mais également de disposer des bons équipements corporels pour des mission spéciales.

--- Babel library --- Déconnection ---

Croiseur de l'O.N.U. - Aurore Abrupte
La salle des machines est plongée dans une lumière rouge du fait que quelqu'un a tiré au laser dans le réacteur principal.
Je contacte l'I.A. sous-système de l'ingénierie qui m'indique que la procédure d'arrêt du réacteur se fait par le poste de commande. J'y contacte Gibson et Georgiù mais le système ne répond pas depuis leurs terminaux. Pendant que Gibson essaie de trouver des fichiers expliquant comment on en est arrivé là, Giorgiù s'en va préparer une des trois navettes restantes. Mais toutes s'avèrent avoir été sabotées avec le même procédé que le réacteur. Il se lance alors dans la bricole. De mon côté, j'enfile une combinaison anti-rad et rejoins le réacteur dont le trou béant laisse fuir de grandes gerbes actiniques. J'arrive au terminal et amorce la purge du réacteur quelques secondes avant l'explosion, si tout se passe comme prévu. Nous devons néanmoins quitter le vaisseau, car la vidange va méchamment irradier les environs.
Je repasse le sas, quitte ma combinaison et cours vers la navette. Encore quelques minutes devant nous pour compléter les réparations initiées par Georgiù.
Nous nous désarrimons et nous éloignons mollement, ne disposant que des moteurs Vernier pour nous déplacer. Un grand flash se produit, les radars détectent une montée ahurissante de la radiation autour de l'Aurore Abrupte.
Bilan, notre navette en piteux état peut rejoindre la plus proche station en un mois et nous n'avons guère que cinquante heures d'oxygène.

Mais, on nous contacte. Un briseur de glace beltien nous confirme qu'ils nous récupèrerons dans un peu plus d'une heure.
Nous décidons alors de revêtir nos scaphandres pour aller récupérer le serveur des mémoires d'origine du personnel, ainsi que celui de l'I.A. du vaisseau et les piles corticales de chaque membre de l'équipage afin de sauver le plus de monde possible et d'espérer par là même de recueillir le plus d'explications possibles sur cette mésaventure.
Malheureusement, arrivés au sas du vaisseau nous constatons qu'il n'y a plus de courant. Nous déverrouillons l'accès manuellement. Le vaisseau est plongé dans le noir, l'électronique dégouline d'un plasma bleuté et visqueux. Nous devons forcer chaque porte et chaque tube renfermant les corps de l'équipage. Résultat des courses, Gibson a récupéré les serveurs mémoires et I.A.. Georgiù et moi avons pu prendre les piles corticales du Pr Ruben Gao, responsable de l'expédition, et du capitaine, non sans effort, mitraillages et une certaine maitrise personnelle dans l'art de découper un corps au couteau de combat. 
Nos combinaisons ne pouvant supporter plus d'une heure de radiation, nous regagnons la navette, les serveurs protégés dans des valises blindées trouvées sur place. Après quelques recherches à bord, Gibson lit une vidéo où l'on voit Lilian Gil, assistante du Pr Ruben Gao, s'enfuir à bord d'une navette.
Brise glace beltien - Convergence du métal
Nous attendons très peu et assistons à l'arrivée du "Convergence du métal". Le capitaine et son équipage nous accueillent en beltien : "Oye beratna" mais voyant que nous n'en sommes pas, il passe au standard. Il nous demande des informations et nous lui en donnons le moins possible, Georgiù dénonçant un sabotage, notre éveil brutal dans des conditions critiques. Il nous demande s'il y a des choses à récupérer mais abandonne le projet en apprenant le taux de radiation et l'appartenance du bâtiment à l'O.N.U. Nous lui offrons de bon cœur notre navette en dédommagement du sauvetage et de notre transport jusqu'à la station Lakshmi.


On nous conduit à nos appartements, simple pièce carrée où sont solidement arrimées cinq couchettes. On nous demande de nous préparer à la phase d'accélération, bien sanglés dans nos sacs de couchage. Après un petit intermède où nous constatons que les beltiens ont finalement décidé de visiter discrètement l'Aurore Abrupte, nous nous préparons au départ. Suite à environ deux heures de propulsion, nous pouvons nous libérer.
Lilian Gil
Nous partageons un repas sympathique avec l'équipage bien que Gibson reste très prudent. Puis nous découvrons sur une chaîne d'information, avec effarement, Lilian Gil, seule rescapé de l'attaque odieuse de sectateurs infiltrés à bord de l'Aurore Abrupte, preuve à l'appui. Suivent des vidéos de caméra de surveillance du vaisseau où l'on voit nos anciens corps saboter le vaisseau, mais sans la fin tragique qu'ils subirent. Et enfin nos têtes misent à prix.
Le capitaine s'interroge mais disposant de corps radicalement différents, nous éludons, prétextant ne pas en savoir plus mais affirmant le mensonge médiatique.
Le Convergence du métal nous dépose sur Lakshmi et nous prenons congé avec grands remerciements à ce sympathique équipage beltien qui m'a donné l'envie d'en apprendre le langage.
Le comité d'accueil de la station nous intercepte en nous proposant le R.U.N.E. que nous acceptons afin de poursuivre, difficilement sans doute, dans l'anonymat.

--- Babel library --- File n°187E66 --- R.U.N.E. --- Connection.. ---

Le Rune est un revenu universel permettant à tout être vivant sans ressource de pouvoir s'offrir un gîte insalubre, un repas recomposé et des habits en carton. Pour un citoyen disposant d'un compte bancaire, il lui suffit de se connecter auprès d'un terminal génétique afin de s'identifier et de disposer de toutes ces options bancaires, et ce, dans quelques environnements humains qu'il se trouve.

--- Babel library --- File n°187E66 --- R.U.N.E. --- Déconnection ---

Station Lakshmi - vaisseau monde de type sphère de O'Neill
Nous nous perdons dans les bas quartiers car tout ce qui touche à l'O.N.U. peut devenir rapidement mortel comme la plusieurs fois évoqué le capitaine beltien.
Nous nous posons finalement dans un hôtel miteux, constitué uniquement d'un empilement de tubes de repos. Pendant que Gibson réfléchit au matériel dont il a besoin pour se connecter aux serveurs récupérés, je me renseigne sur les cliniques du coin s'occupant de piles corticales, de mise à disposition d'enveloppe corporelle. Georgiù procure le raccord nécessaire à Gibson contre, en paiement, trois heures de surveillance du magasin qui lui a cédé l'article. Rien n'est gratuit. Je fixe mon choix sur un petit établissement et sort pour en faire la surveillance. 
A 20 heure, Gibson m'appelle pour me donner rendez-vous à 21 heure trente afin de l'escorter... Une fois rejoint, il m'explique que les serveurs sont totalement effacés, pas un bit de récupérable. Je crains pour l'état des pile corticales... Il a donc contacté une journaliste spécialiste du buzz en l'appâtant avec les quelques logs qu'il avait récupéré directement sur le vaisseau. Il a décidé de le rencontrer dans un bar situé plus loin dans le quartier.

Je m'installe dans le bar en avance, repère le journaliste, me commande un verre d'eau sale, seule boisson que je puisse m'offrir, m'installe dans le fond de la pièce, vérifie qu'il est bien seul et communique, à mon camarade, depuis mon data-pad que la voie est libre.
Gibson fait son entrée, portant un blouson remarquable bien qu'élimé sur son enveloppe de travailleur anonyme. Il s'assoit au côté du journaliste et commence leur palabre où sa situation de seul autre rescapé de l'Aurore Abrupte est trop souvent plurielle.

De ma place éloigné, je repère l'arrivée de trois beltiens qui s'arrêtent bizarrement sur le palier et scrutent la pièce jusqu'à repérer la table où se trouve Gibson. Je le préviens par data-pad. Les beltiens se rapprochent. Gibson se barre dans les toilettes poursuivit par le trio dont un membre réclame son blouson, criant au vol et à l'infamie.
Pendant qu'ils suivent Gibson vers les lieux d'aisance, je sors discrètement du bar par la porte d'entrée, certains que mon collègue saura se tirer de se mauvais pas.

Je le retrouve à l'hôtel ainsi que Georgiù qui a fini son travail de surveillance. Gibson nous explique que le journaliste demande plus de preuve. Pour pouvoir interroger les mémoires du Pr Ruben ou du capitaine, il propose soit la piste légale qui demande quarante-huit heures de paperasse. Hors les actualités ont annoncé que Lilian Gil quittera la station d'ici vingt-quatre heures. Soit la solution illégale menant vers les Yakuza.
J'annonce à mes compagnons d'infortune que je préfèrerai essayer d'infiltrer la petite clinique avant de me tourner vers la maffia japonaise.

Aïsa Neko
I.A. en fuite.

A suivre...

Station Lakshmi - plateforme d'arrimage et vue intérieure.


dimanche 25 février 2018

Star Trek Atlantis : Entrée 7&8

La fin de l'Univers



Journal de bord
Entrée n°7&8
Enseigne  T'Rain
Sécurité - quart Alpha
Date stellaire inconnue


Beaucoup de choses nous sont arrivés durant cette courte période et je peux affirmer avoir assistée à la fin de l'Univers.

Mais reprenons au début.

... Et pendant ce temps, à l'infirmerie, le Lieutenant Pak-Won-Tan a relevé 32 "vieilles fractures" reparties sur le corps de l'enseigne Willis. Ce qui est fortement inhabituel mais non inexplicable. Pourtant cela semble rendre l'Enseigne Ch'tatrir irritable.

Je demande un entretien avec la Capitaine McCormac afin d'avoir des précisions sur l'état du Kobayashi Maru mais elle n'en sait pas plus. Elle m'autorise d'autres part à visiter l'androïde D-12.
Après deux heures de voyage subspatial, l'Enseigne Poliakovevitch capte un message de détresse émis par le Capitaine Vance du Kabayashi Maru. Il signale des mines galactiques dans son cadran et une perforation de la coque de son vaisseau ainsi que de nombreux blessés.

Nous sortons de distortion et entrons immédiatement en alerte rouge après avoir détectés des vaisseaux inconnus stationnant à six millions de kilomètre de notre position.
Avec l'équipe composée des Enseignes Ch'tatrir, Ducarde, Poliakovevitch, Pak-Won-Tan et Miller, nous empruntons la navette Indiana pour nous porter au secours du kobayashi Maru. L'Enseigne Ducarde a emporté un générateur de champ de force, sur mon conseil, afin de colmater facilement des brèches. Le Capitaine McCormac nous demande de faire un tour de d'observation du navire en détresse, le temps de préciser quelques relevés étranges à savoir un signal rythmique accompagnant le brouillage Romulien et qui nous fait penser à du morse.
Nous temporisons donc, laissant à nos ingénieurs le temps de décoder le message et à l'Enseigne Ch'tatrir de heurter le Kobayashi Maru avec notre navette et d'endommager le sas.

Finalement, l'Enseigne Ducarde nous en révèle la teneur du message crypté:

-Début de transmission-

"Lazarus - Starfleet piège - Embuscade Romulienne par télécontrôle - Cargot perdu - Repartez immédiatement distortion maximum - Lazarus"

-Fin de transmission-

Lazarus se trouve être le nom de code d'un espion au sein de l'Empire Romulien d'après les "sources" de l'Enseigne O'Brook.
A cet instant, trois vaisseaux Klingons sortent d'hyperespace et commencent un feu maladroit sur le Kobayashi Maru. Le Capitaine nous demande de revenir sans attendre sur l'Atlantis sous les appels de détresse de l'équipage du cargot.
Nous rejoignons notre navire alors que le Kobayashi Maru est coupé en deux par les tirs ennemis et que le Capitaine McCormac ordonne un saut en distorsion.

Les Enseignes Poliakovevitch et Ducarde détectent rapidement que notre système informatique est contaminé par un code Romulien complexe. Pendant les deux jours nécessaires pour rejoindre la base spatiale onze, abandonnant définitivement le Kabayashi Maru, nos techniciens s'attèlerons compenser les réactions inopportunes du système alors que les Enseignes Ducarde et Poliakovevitch arriverons à isoler le code Romulien au bout de six heures, mais sans parvenir à l'éradiquer.

La base stellaire onze en vue, le Numéro Un me demande de l'accompagner pour un voyage en navette jusqu'à cette dernière, toute communication pouvant propager le virus Romulien.
Alors que les réparations s'engagent, une grande partie de l'équipage se voit accorder quarante-huit heures de permission sur la base.
Le Capitaine me demande de superviser le transfert de l'androïde D-12, son entretien initial avec les autorités de la base et d'assurer un suivi pendant le temps de la permission.
Alors que l'Enseigne Ducarde recherche des activités artistiques, l'Enseigne Ch'tatrir surveille étroitement le cadet Willis sous prétexte d'amitié et pour ma part, je sollicite un rendez-vous amical auprès du Lieutenant Commander T'prynn, l'officier vulcaine assignée à la base onze. Nous parlons de choses variées ainsi que de la question Romulienne qui me préoccupe. Mais visiblement, alors que je pensais qu'un Officier Commander aurait accès à des informations supplémentaires, il est évident que les informations dont nous disposons sont vraiment confidentielles et n'ont pas filtrées.

De plus, nous apprenons peu après par l'Amiral Gardnernous que l'Enterprise a été pris sous les feux de vaisseaux vulcains dans les parages d'Alpha Centaury trois. Le Conseil de la Fédération soupçonne des vaisseaux télécontrôlés par les Romuliens. Ce qui semble confirmé par de "vrais" destroyer vulcains venus au secours de l'Enterprise. Néanmoins cela met la Coalition des planètes Unis au bord de l'explosion, ce qui est probablement la stratégie Romulienne pour exacerber la défiance latente des espèces, peu rationnelles, les unes envers les autres.
Les dirigeants de la Coalition ont confiance dans les Vulcains et compte déclarer une guerre contre X afin d'éloigner tout soupçons des membres de cette institution. Tout cela est bien sûr totalement secret et rien ne doit filtrer pour l'instant.
De même, la base scientifique de Kalder deux a été détruite par des bâtiments vulcains évidemment télécontrôlés, base dont l'intérêt stratégique pour les Romuliens est connu.
Il semble également que les sytèmes des navires terriens sont moins vulnérables au piratage que celui des autres espèces. Et nos systèmes étant à nouveau opérationnel, que la console de pilotage a été entièrement changée, une nouvelle mission nous est donnée, aller vérifier la potentielle présence de cristaux de dilithium dans le secteur d'Alpha Eridannie.
---
Avant de partir pour le secteur d'Alpha Eridannie, je recommande que la console de pilotage piratée soit envoyée rapidement pour analyse et les autorités me confirment qu'elle sera acheminée rapidement et en toute sécurité vers un laboratoire d'analyse secret.
D'après les fichiers de la base de données, Alpha Eridannie quatre était, il y a environ deux siècles et demi, lors d'une précédente excursion, une planète dépourvue de vie et subissant un âge glaciaire. Son seul intérêt est la présence potentielle de cristaux de dilithium.
Lors des deux jours de vol pour s'y rendre, il ne m'échappe pas que le capitaine McCormac est morose. Je subodore que sa place actuelle ne lui convient pas et lui pèse.

Alors que nous sommes encore en distorsion une analyse de nos senseurs nous révèle que tout le secteur d'Alpha Eridannie, étoile, planètes, tout semble avoir disparu.
Les explications logiques sont, soit la console est toujours en panne, soit tout le secteur est soumis à un champ de brouillage, soit tout le secteur a réellement disparu.


Nous sortons de distorsion pour confirmer, à l'aulne de la réalité, que bien qu'incroyable, c'est bel et
bien la troisième solution qui est la bonne. Je contrôle rapidement les montres de quelques membres de la passerelle et constate, comme je m'y attendais, qu'elles sont désynchronisées, ainsi que les différentes horloges du système du vaisseau. Cela ne peut qu'indiquer une altération du temps dû, très probablement, à des déformations gravitiques. Il fallait à présent déterminer si ce phénomène était naturel ou artificiel. Les senseurs longue portée nous indiquent également que deux autres étoiles sont manquantes et qu'en fait tout le secteur stellaire a disparu. Le secteur Sigma delta étant le plus proche, nous nous y rendons et constatons une aberration optique en lieu et place de l'étoile Béta Réticuli, une sorte de vortex.


Suite à une intuition, je cherche une corrélation dans la position des planètes, pensant à un probable alignement mais un ingénieur fait remarquer que les étoiles se placent sur des cercles concentriques. Nous calculons l'épicentre situé non loin et le Capitaine décide de s'y rendre. Pendant le voyage de trente heures, je demande quelques analyses supplémentaires aux Enseignes Ducarde et Polikovevitch sur les étoiles disparues. Ils me confirment que la disparition fut subite donc plutôt d'origine artificielle que naturelle.
Nous sortons de distorsion pour se retrouver à proximité immédiate d'un vortex et en plein chaos dû à la présence de multiples puits gravitationnels. Je demande aux Enseignes Poliakovevitch et Ducarde de calculer un itinéraire d'éjection en utilisant les perturbations entre les diverses fluctuations gravitationnelles comme effet de fronde. Mais la console de l'Enseigne Ducarde explose et celle de l'Enseigne Poliakovevitch surchauffe.


Tout à coup tout s'arrête, le vaisseau se stabilise dans un vide absolu. Plus d'étoiles visible et la console de pilotage indique un bon de cent millions d'années dans le futur.
Les Enseignes Ducarde et Poliakovevitch remettent rapidement en fonction la console de navigation et nous voyons apparaître sur l'écran principal un groupe de dix étoiles qui se révèlent être les étoiles disparues. Et derrière cette constellation improbable se dresse un mur, une structure gigantesque de
cinquante années lumière au minimum, parcouru par des lignes de lumières. Perplexe devant tant de phénomène improbable, nous nous perdons en conjecture et émettons l'hypothèse que la structure est un sphère, comparable à une sphère de Dyson. Le capitaine McCormac ordonne que l'on s'en rapproche. La structure se révèle être d'un seul tenant. La paroi n'émet ni n'absorbe aucune énergie. Une couche d'atmosphère respirable s'étant sur cent mètre de hauteur "au dessus" de la paroi. La gravité équivaut à 0,98.

Le Capitaine me demande de préparer une équipe de terrain afin d'aller explorer physiquement cette barrière. Ayant besoin de collaborateurs de confiance et suffisamment aguéris, je demande aux Enseignes Ch'tatrir, O'Brook, Miller, Poliakovevitch et Ducarde de m'accompagner.
Le Numéro Un prend les commande de la navette Indiana, mais très vite nous constatons que la structure vers laquelle nous nous dirigeons perturbe grandement les instruments de navigation. L'Enseigne Ch'tatrir devra faire son approche et atterrissage à vue. Malheureusement le gigantisme de la structure rend extrêmement difficile tout repérage visuel. Le Numéro Un entame une approche prudente. Et finalement, 10 m plus loin... nous nous écrasons sur la surface de la sphère.

Les Enseignes Ch'tatrir, O'Brook et Poliakovevitch sont inconscients. Aussitôt, je tente de ranimer
l'Enseigne O'Brook  avec sa trousse de soin et j'envoie l'Enseigne Ducarde contrôler l'état des autres membres de l'expédition. Je pratique un scan médical puis utilise un des médicaments pour réveiller tout le monde.
Une fois que mes coéquipiers sont à nouveau opérationnel, nous sortons de la navette après avoir préalablement contrôlé l'atmosphère. Nous marchons dans un environnement blanc à perte de vue et nous nous éloignons les uns des autres à la limite de notre vision afin de couvrir plus de terrain.
L'immensité de la construction et cette saturation permanente de blanc rendent notre exploration malaisée. Au bout de quelques instants, aiguillé par une intuition, je tire au phaseur sur la surface, mais le rayon de l'arme ne l'atteint pas et ma batterie indique un charge proche de zéro. L'étrange structure siphonne l'énergie de notre matériel. J'en informe immédiatement mes coéquipiers et l'Enseigne Ch'tatrir court contrôler la navette. Il rend compte par comlink que cette dernière est à plat et bien pire, que sa peinture s'écaille et qu'elle présente de façon générale des usures anormales. Le temps se déroule étrangement en ce qui concerne tout notre matériel, sans affecter, semble-t-il les organismes vivants. Nous essayons de prévenir l'Atlantis avec les faibles restes d'énergie dont on dispose puis, en désespoir de cause, nous tentons de rejoindre un des bords de cette autoroute de lumière sur lequel nous évoluons.



Lors de notre longue marche, l'Enseigne Ducarde repère un triangle gris sur la surface. Il s'agit d'une rampe, blanche sur blanc, descendant à un étage inférieur que j'emprunte. Soudain, je ressens une sorte de caresse psychique qui est à deux doigts de me faire tourner de l'oeil. Je continue cependant ma progression et je repère difficilement, dans cette éternité immaculée, des sortes de globes flottant à quelques distances. J'essaie de les contacter mentalement et une nouvelle fois je ressens une espèce de doux contact psychique mais trop violent pour mon cerveau, et je m'évanouis.


Je reprends conscience petit à petit. Je flotte au dessus du sol ainsi que mes camarades. Commence un échange avec les entités-globe. Ils nous expliquent que nous sommes à la fin de l'Univers et qu'ils tentent d'échapper à l'Entropie en sauvegardant quelques systèmes. Cependant en les déplaçant dans le futur, les étoiles ont subit une discontinuité temporelle entrainant un vieillissement et les transformant en super-novae. L'Enseigne Poliakovevitch leur fait entrevoir une possible solution à leur problème, en faisant l'inverse et que les "Cent Derniers" comme ils se nomment repartent dans le passé. Je complète son excellente idée en indiquant le double avantage de s'éloigner de la "Fin" et donc d'avoir du temps pour se préparer convenablement à l'évènement même si je reste extrêmement septique sur la quelconque possibilité de contrecarrer les lois de l'Entropie. Cela dit, selon les sciences vulcaines, le voyage temporel est également impossible, notre état actuel prouvant le contraire.


Nous contactons l'Atlantis avec l'accord des "Cent Derniers" mais le capitaine McCormac qui nous répond est audiblement atteint d'un vieillissement avancé.
Puis nous ressentons un chaos d'émotions intense et nous nous retrouvons sur la passerelle de notre vaisseau face à une Capitaine McCormac devenue cacochyme. Nous nous sentons alors comme "aspirés en arrière" et revenons dans notre espace temps.
Sur le vaisseau Atlantis NX-05, il ne reste que 18 membres d'équipage vivants et grabataires, nous mis à part et deux systèmes solaires ont définitivement disparu, transformés en super-novae.

Fin de l'Entrée n°7&8 du journal de bord